REPORTAGE - Guerre en Ukraine : comment l'industrie russe résiste aux sanctions occidentales

par La rédaction de TF1info | Reportage Jérôme Garro, Gilles Parrot, Lena Dabbakh
Publié le 20 février 2023 à 11h11, mis à jour le 20 février 2023 à 16h28

Source : JT 20h WE

Les Occidentaux avaient répondu à l'agression russe par plusieurs séries de sanctions.
Beaucoup prédisaient l'effondrement de l’économie russe, mais cela n’a pas été le cas.
Sur place, les entreprises résistent étonnamment bien.

Plongés dans les rues de Moscou. Après un an de sanctions, les magasins et les restaurants sont toujours pleins, et approvisionnés. Et à quelques détails près, la guerre semble encore lointaine. Le Kremlin tente d’organiser la riposte pour mieux supporter les sanctions. Pour comprendre comment la Russie essaie d’adapter son économie, il faut quitter Moscou et se rendre dans les villes industrielles du pays.

"Le monde est beaucoup plus vaste que les États-Unis"

Avant le conflit, la ville-usine de Kalouga, à 200 kilomètres de la capitale, attirait des investissements étrangers et devient très vulnérable aux sanctions. Youri nous accueille dans l’entreprise familiale. Ces machines sont chinoises, il n’y a pas de problème d’importation. Mais pour fabriquer ce matériel d’analyses médicales, ce chef d’entreprise utilisait des pièces détachées européennes. 

"Ça, c'est le moteur italien qu'on utilisait avant, malheureusement, on ne peut plus en importer. On l'a remplacé par ce moteur, fabriqué lui en Biélorussie. Il est un peu plus volumineux, mais sinon, c'est exactement la même chose, et en plus, c'est moins cher", affirme-t-il. Il fait partie des optimistes. Entre système D et circuit parallèle, il pense pouvoir surmonter la crise. "On peut en exporter vers le Moyen-Orient, l'Asie... Vous les occidentaux, vous devez comprendre que le monde est beaucoup plus vaste que les États-Unis. Nous vendons déjà du matériel vers l'Afrique, qui est un continent d'avenir", ajoute-t-il. 

Pour compenser le manque d’importations, la Russie est obligée de produire davantage elle-même. À Lipetsk, 400 kilomètres plus loin, Igor Efremov, le patron, nous fait visiter une usine métallurgique, bâtie à la fin de l’ère soviétique. Autrefois en compétition avec des entreprises européennes, il se retrouve subitement sans concurrence... ou presque.

La suite du reportage dans la vidéo en tête de cet article. 


La rédaction de TF1info | Reportage Jérôme Garro, Gilles Parrot, Lena Dabbakh

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