Manifestations du 1er-Mai à Paris : 124 des 281 gardes à vue classées sans suite

par La rédaction de TF1info avec le service Police-Justice de TF1/LCI
Publié le 3 mai 2023 à 12h33

Source : JT 20h Semaine

281 personnes ont été interpellées, lundi 1er mai, en marge des manifestations pour la fête du Travail et contre la réforme des retraites.
Sur ces 281 garde à vue, 124 ont donné lieu à un classement sans suite.
Onze ont été déférées en vue d'une comparution immédiate.

Un peu moins de la moitié des gardes à vue menées lors du 1er-Mai à Paris ont donné lieu à un classement sans suite. Selon les chiffres communiqués par les autorités, mercredi 3 mai, sur les 281 personnes interpellées dans la capitale en marge de la mobilisation pour la fête du Travail et contre la réforme des retraites, 124 ont bénéficié d'un classement sans suite. 

Pour les autres, 56 sont convoqués ou doivent être présentés devant le délégué du procureur en vue d'une mesure alternative de poursuite, 11 sont déférés en vue d'une comparution immédiate, 10 en vue d'une reconnaissance préalable de culpabilité, deux le sont en vue d'une convocation par procès-verbal. Enfin, neuf font l'objet d'une ordonnance pénale. Par ailleurs, 46 gardes à vue ont été prolongées et 23 autres ont été levées pour une poursuite des investigations en enquête préliminaire.

"Des atteintes graves aux droits fondamentaux"

Ces chiffres sont communiqués le même jour que la publication d'un courrier de la contrôleure générale des lieux de privation de liberté, Dominique Simonot, dénonçant "des atteintes graves aux droits fondamentaux" par la police lors de gardes à vue de personnes interpellées à Paris dans des manifestations contre la réforme des retraites. Daté du 17 avril, le document a été adressé au ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, et épingle notamment le "recours massif" des forces de l'ordre à des interpellations et des gardes à vue "préventives". 

La réponse de Gérald Darmanin est intervenue mardi 2 mai. Le ministre de l'Intérieur a ainsi fait valoir que la contrôleure "excède ses compétences, notamment lorsqu’elle dénonce 'une instrumentalisation des mesures de garde à vue à des fins répressives'".


La rédaction de TF1info avec le service Police-Justice de TF1/LCI

Tout
TF1 Info