EN DIRECT - Réforme des retraites : 70% des enseignants en grève jeudi dans les écoles

Publié le 10 janvier 2023 à 12h32, mis à jour le 17 janvier 2023 à 13h52

Source : JT 20h Semaine

Selon le Snuipp-FSU, premier syndicat dans le primaire, 70% des enseignants seront en grève contre la réforme des retraites jeudi 19 janvier 2023.
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GRÈVE DANS LES ÉCOLES 


Le Snuipp-FSU, premier syndicat du primaire, a prévu mardi que 70% des enseignants du premier degré seraient grévistes jeudi, dans le cadre d'une mobilisation nationale contre la réforme des retraites.


"Ce chiffre de 70% de grévistes n'est pas une surprise car on sent que la question de la retraite est une préoccupation majeure pour les enseignants", a expliqué à l'AFP Guislaine David, secrétaire générale du Snuipp-FSU, premier syndicat du primaire.

50 JOURS POUR DÉBATTRE


Les débats au Parlement sur le projet de réforme des retraites devraient s'achever le 26 mars, date limite pour une adoption définitive du texte au bout du délai de 50 jours, a-t-on appris mardi de source parlementaire. 


La date a été indiquée par la présidente de l'Assemblée Yaël Braun-Pivet (Renaissance) lors de la conférence des présidents de l'Assemblée. Le très contesté projet de réforme sera présenté lundi prochain en Conseil des ministres. Le délai total d'examen au Parlement de 50 jours court à partir de la réception de documents par la présidence de l'Assemblée, qui devrait intervenir le 28 janvier pour un démarrage du délai au 29 janvier. 


L'Assemblée nationale aura alors jusqu'au 17 février à minuit pour achever la première lecture du texte, soit vingt jours répartis entre l'examen en commission et dans l'hémicycle.  


Si les députés n'ont pas voté la réforme dans ce délai, face à l'obstruction annoncée par la gauche, le gouvernement pourra saisir le Sénat de son texte initial, modifié par les amendements votés par l'Assemblée et auxquels il est favorable. Le Sénat dominé par la droite devrait discuter du projet de réforme début mars en séance. Il doit, lui, statuer en quinze jours. 


Au total, le délai des cinquante jours s'achèverait donc le 26 mars à minuit. Si le Parlement ne s'est alors pas prononcé, les dispositions du projet peuvent être mises en œuvre par ordonnance par le gouvernement. 

COUPURES CGT : LA MAJORITÉ S'INSURGE


La menace de la CGT énergie de couper le courant aux députés qui voteraient la réforme ne passe pas au sein de la majorité. 

LFI : FRANCOIS RUFFIN CHEF DE FILE 


Le député LFI de Picardie François Ruffin est désigné chef de file du groupe insoumis sur la réforme des retraites, annonce la présidente du groupe Mathilde Panot lors d'un point presse à l'Assemblée. 

ÉCOLES : 70% DE GRÉVISTES A PARIS


La mobilisation dans les écoles parisiennes se traduira par "au moins un tiers des écoles fermées", selon le Snuipp-FSU Paris. Le taux de grévistes dans la capitale serait de 70%, affirme le syndicat. 

"JEUDI DE GALÈRE" DANS LES TRANSPORTS


La situation devrait être "très difficile" dans les transports publics jeudi, au coup d'envoi de la mobilisation contre la réforme des retraites, a anticipé mardi le ministre délégué aux Transports Clément Beaune. "Ce sera un jeudi de galère. (...) Ce sera un jeudi de fortes perturbations dans les transports", a-t-il prévenu sur France 2.


"Je le dis pour ceux qui le peuvent (...) : tout ce qui permet d'avancer ou de retarder un déplacement (...), de faire du télétravail quand c'est possible, est le bienvenu parce que ce sera un jeudi très difficile dans les transports publics", a-t-il ajouté.


La SNCF et la RATP donneront leurs prévisions de trafic à partir de mardi soir. 

DES ÉLUS PRIVÉS DE COURANT ?


La CGT Energie menace de "s'occuper" de ceux qui veulent voter la réforme de retraites 

UNE RÉFORME... MAIS PAS CELLE-LÀ


Selon un sondage OpinionWay pour Les Echos et Radio Classique, plus de six Français sur dix estiment qu'une réforme des retraites est nécessaire. Toutefois, ils rejettent massivement les deux principales mesures proposées par le gouvernement : le relèvement de l'âge légal et l'allongement de la durée de cotisation. 


Dans le détail, si 61% des Français estiment que la réforme est nécessaire, seuls 32% approuvent le relèvement à 64 ans de l'âge de départ légal et 38% à l'accélération de la durée de cotisation pour bénéficier d'une retraite à taux plein. 

"ON PEUT FAIRE RECULER LE GOUVERNEMENT"


La France insoumise (LFI) n'a pas peur des conséquences des grèves sur les Français. "La vie quotidienne des Français sera touchée si on travaille deux ans de plus", défend sur LCI Éric Coquerel, député LFI et président de la Commission des Finances de l'Assemblée nationale. "Les gens le savent. On peut faire reculer le gouvernement. Monsieur Macron n'a pas toujours tenu dans les luttes sociales. Il y a des moments où il recule, on peut le faire reculer."

"CELUI QUI DIVISE, C'EST EMMANUEL MACRON"


"Celui qui peut bloquer le pays, c'est monsieur Macron, qui n'a aucune légitimité, qui n'a pas été élu pour (reculer l'âge de départ à la retraite, NDLR), mais contre Madame Le Pen", déclare sur LCI Éric Coquerel, député LFI et président de la Commission des Finances de l'Assemblée nationale. "Lorsqu’il s'est présenté sur son programme, aux législatives, il n'a pas gagné. Il a tous les syndicats contre lui, il a 85% des Français contre lui. Celui qui divise, c'est lui."

19 JANVIER : E. COQUEREL VEUT "UN MILLION DE PERSONNES DANS LA RUE"


"Le devoir de toute personne de gauche est d'être derrière les syndicats et de faire en sorte que jeudi, il y ait un million de personnes dans la rue et des grèves pour faire reculer le gouvernement", réclame sur LCI Éric Coquerel, député LFI et président de la Commission des Finances de l'Assemblée nationale.

"ON A LE DROIT DE VIVRE PLUS LONGTEMPS À LA RETRAITE EN BONNE SANTÉ"


"L'espérance de vie en bonne santé stagne, très certainement dû au fait que les gens partent à la retraite plus tard", déplore sur LCI Éric Coquerel, député LFI et président de la Commission des Finances de l’Assemblée nationale, opposé au report de l'âge légal. "Les ouvriers, les employés, arrivent souvent fatigués à la retraite."


"On n'a pas à presser le citron des gens jusqu'à ce qu'ils soient à la retraite", poursuit Éric Coquerel. "La productivité augmente, la richesse augmente, il m'apparait naturel de revendiquer que même si on vit plus longtemps, on a le droit de vivre plus longtemps à la retraite en bonne santé."

ALLIANCE AVEC LA DROITE ? "C'EST PLUTÔT SAIN DANS UNE DÉMOCRATIE"


"Les Français nous ont placé dans une situation à l'Assemblée Nationale où soit on recourt au 49.3, ce qui n'est jamais souhaitable, soit on travaille d'autres, et c'est plutôt sain dans une démocratie qu'on arrive à dialoguer et travailler (...) avec des partenaires texte par texte", a appuyé dans le Grand Jury RTL- Le Figaro- LCI Aurore Bergé. La cheffe du groupe Renaissance dans l'hémicycle a assumé le fait que "peut-être la réforme des retraites sera adoptée grâce au soutien d'une partie de la droite".


Le texte sur les énergies renouvelables a été adopté la semaine passée "avec les voix socialistes", a-t-elle rappelé. "Je crois que ce n'est pas indigne, (...) chaque réforme interroge chaque député et pas son groupe", a estimé l'élue.

"TOUT POUR ÉVITER LE RECOURS AU 49.3"


"On fait tout pour éviter le recours au 49.3, car c'est une réforme trop importante pour donner le sentiment qu'on n'arriverait pas à concerter, à dialoguer et donc à convaincre", les macronistes pâtissant d'une majorité relative, a assuré l'élue des Yvelines Aurore Bergé, invitée du Grand Jury RTL- Le Figaro- LCI. 


Quant aux Insoumis, qui ont évoqué la possibilité de déposer des milliers d'amendements sur le texte, "je pense qu'ils se sont piégés eux-mêmes, car au final, (...) cela signifie pas de débat à l'Assemblée Nationale", a poursuivi la présidente du groupe Renaissance dans l'Hémicycle. 


"Les Français ont envie que ce débat existe, il doit d'abord exister dans une enceinte qui est la démocratie même, l'Assemblée Nationale. On ne laissera pas notre assemblée ne pas pouvoir débattre, on fera en sorte de débattre matin, midi et soir, pendant les 20 jours impartis, parce qu'il y a des sujets trop importants pour être éludés", a-t-elle estimé.

EMPLOI DES SENIORS


Au sujet de l'emploi des seniors, "on voit qu’on a à la fois aujourd’hui l’âge de départ à la retraite qui est le plus bas d’Europe, et le taux d’emploi des séniors qui est parmi les plus bas d’Europe, peut-être qu’il y a là une corrélation", a estimé dans la députée Renaissance Aurore Bergé, dans le Grand Jury RTL- Le Figaro- LCI. "À partir du moment où vous décalez l’âge de départ à la retraite, vous changez aussi les représentations", a-t-elle assuré, jugeant que la réforme permettra de doper l'emploi des plus âgés. 


"Je dis aux entreprises et au patronat : vous voulez de cette réforme, alors vous devez aussi faire votre part du chemin sur la question de l'emploi des seniors, c'est une priorité en termes de solidarité nationale", a martelé l'élue des Yvelines. Évoquant l'index mis en place pour les sociétés de plus de 300 salariés que comprend le projet de texte du gouvernement, elle s'est dite prête à "aller plus loin" pour s'assurer que les "seniors soient employés plus longtemps". "La balle est aussi dans le camp des entreprises", a-t-elle insisté.

"UN DROIT DE GRÈVE, PAS UN DROIT DE BLOCAGE"


"Cette réforme sera adoptée et entrera en vigueur", a assuré la députée macroniste Aurore Bergé. "Nous aurons le courage d’aller au bout", a-t-elle promis. Quant à la mobilisation annoncée cette semaine, "un droit de grève existe mais ce n'est pas un droit de blocage, pas un droit à entraver les Français qui veulent aller travailler", a-t-elle poursuivi, tout en ajoutant ne pas vouloir "préjuger du niveau de la mobilisation" mais "continuer à tendre la main, négocier et concerter". 


"On a un service minimum" dans les transports et d'accueil dans les écoles, a-t-elle ajouté. À ce sujet, "si on doit aller plus loin, je pense que l'on pourra le faire. (...) Si les blocages sont trop importants et nécessitent qu'on fasse évoluer la loi, je crois que nous le ferons", a assuré la présidente du groupe Renaissance à l'Assemblée. "Manifester n'entrave pas, ne bloque pas, ce n'est pas la même chose", a-t-elle aussi estimé.

DES "POINTS D'AMÉLIORATION" GRÂCE AUX SYNDICATS


Si les syndicats affichent un front uni inédit depuis plusieurs années contre la réforme des retraites, "je constate néanmoins qu'on a eu une négociation avec eux et qu'aucun d'entre eux n'a claqué la porte", a insisté la députée Renaissance Aurore Bergé, dans le Grand Jury RTL- Le Figaro- LCI. "Les points de l'amélioration de la réforme, on les doit aussi aux syndicats", a-t-elle poursuivi, citant les carrières longues et la question de la pénibilité notamment.

"ILS CHERCHENT À FAIRE PEUR"


"La France insoumise, notamment, cherche en permanence à engendrer le chaos, ils cherchent à faire peur systématiquement... Je préférais qu'ils aient envie d'entrer dans le débat parlementaire pour qu'on améliore le système de retraites", a critiqué la députée Renaissance Aurore Bergé, dans le Grand Jury RTL- Le Figaro- LCI. "À la fin, ceux qui bloqueront la réforme bloqueront aussi toutes les progrès sociaux qu'elle permet", a-t-elle ajouté, appelant à un "débat sain et serein". 


"L'Assemblée Nationale est un lieu qui se respecte, (...) ce n'est pas une ZAD", a-t-elle raillé, en référence à la déclaration de la secrétaire nationale d'Europe Écologie-Les Verts Marine Tondelier, qui a affirmé à franceinfo que "l'Assemblée nationale, ça va être la ZAD".


"Il n’y a pas de brutalité dans la réforme mais une nécessité à agir, sinon ceux qui paieront le prix de l’inaction et le prix du mensonge des autres, ce sont les plus fragiles", a défendu la députée, à la tête du groupe Renaissance à l'Assemblée Nationale. À l'inverse, "tous les projets alternatifs mentent aux Français en disant que l'on peut décemment partir à 60 ans, ça n'est pas vrai car on ne peut pas le financer", a-t-elle martelé, fustigeant "le niveau d'irresponsabilité de tous les autres partis politiques quasiment".

UNE RÉFORME "FAITE POUR LES FRANÇAIS"


"Cette réforme demande des efforts à des millions de Français", mais "elle n'est pas faite contre les Français mais pour eux", en particulier "les plus fragiles", a défendu dans le Grand Jury RTL- Le Figaro- LCI Aurore Bergé, députée des Yvelines et présidente du groupe Renaissance à l'Assemblée Nationale. "C'est garantir qu'ils pourront partir à la retraite, avec une retraite digne et financée", a-t-elle assuré. L'accent sera porté "sur les plus fragiles" et les "métiers pénibles", a affirmé l'élue.


"On doit tous faire des efforts pour permettre le financement. Je crois qu'il faut que cette réforme puisse se faire", dès la "première génération concernée, à partir du 31 août 1961", a-t-elle poursuivi. Une réforme "nécessaire" à ses yeux pour parvenir à "financer notre système par répartition". 


"En 25 ans, on risque d'avoir un déficit cumulé de 500 milliards d'euros, je ne sais pas financer ce déficit", a assuré la députée, qui affirme que cette réforme n'est pas faite "dans la brutalité, mais de manière progressive". "Même à 64 ans, on restera l'un des pays européens où les Français pourront partir le plus tôt à la retraite, (...) dans les autres pays européens la moyenne avoisine les 65-66 ans", a poursuivi Aurore Bergé.

BORNE VEUT CONVAINCRE


"Je ne renonce pas à convaincre" sur le bien-fondé de la réforme des retraites, a martelé samedi Elisabeth Borne sur France Inter. "Il n'y a pas un euro de cotisation qui servira à autre chose qu'à financer les retraites", a notamment assuré la Première ministre.

QUELLE AMPLEUR POUR LA MOBILISATION DU 19 JANVIER ?


Les syndicats de plusieurs secteurs ont déposé un préavis de grève le 19 janvier dans tout le pays contre la réforme des retraites. Quelle pourrait-être l'ampleur du mouvement ?

"ON PEUT MANIFESTER SANS BLOQUER UN PAYS"


Invité de LCI ce vendredi, le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, est revenu sur la mobilisation annoncée des syndicats pour s'opposer à la réforme des retraites. "On peut manifester sans bloquer un pays", a-t-il demandé, assurant "respecter profondément" les opposants au projet de loi.

LA CGT RÉCLAME "L'ABANDON" DE LA RÉFORME


La CGT ne renoncera aux mouvements sociaux "que si cette réforme est purement et simplement abandonnée", indique sur BFMTV Philippe Martinez, son secrétaire général. "Le principe fondamental de cette réforme est que tout le monde va travailler plus longtemps. Ce n'est pas possible."


En ce sens, la CGT participera aux manifestations du 19 janvier, et appelle tous les Français opposés à cette réforme à s'y joindre. "Nous n'allons pas trier, à part les élus du Rassemblement national, parce qu'ils n'ont rien à faire dans nos manifestations", prévient Philippe Martinez. "Ils ne sont pas les bienvenus. Nous leur recommandons vigoureusement de ne pas venir."

LE 49.3 ? "EN PRATIQUE, PAS UNE OPTION NÉCESSAIRE"


"Nous cherchons les conditions qui nous permettront de dire aux Français que nous disposons à l'Assemblée nationale et au Sénat d'une majorité absolue", assure Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, sur LCI. "Si certains groupes d'extrême gauche décidaient de transformer l'Assemblée en ZAD comme ils le disent, et d'empêcher les parlementaires d'examiner et voter les articles, les Français pourraient néanmoins considérer que si nous avions pu aller au bout de l'examen du texte, nous disposerions d'une majorité absolue."


"En pratique, l'usage du 49.3 n'est pas une option nécessaire", poursuit le porte-parole. Mais "on verra", "d'autres possibilités permettraient d'éviter le 49.3" en cas "d'obstruction parlementaire".

OLIVIER VÉRAN VEUT "CONTRAINDRE" LES ENTREPRISES À GARDER LEURS SENIORS


"Je suis favorable à tout ce qui permettra de garantir à des personnes qui ont bossé toute leur vie dans l'entreprise qu'elles ne vont pas perdre leur boulot un ou deux ans trop tôt par rapport à l'âge de la retraite", indique sur LCI Olivier Véran, porte-parole du gouvernement. "Nous avons besoin des seniors dans l'entreprise, ils apportent énormément. Beaucoup d'entreprises jouent le jeu, certaines ne le font pas, nous allons les contraindre à le faire."

LE GOUVERNEMENT OPPOSÉ À LA HAUSSE DES COTISATIONS PATRONALES


"La nature de la réforme est en discussion, pas la réforme. Il y a risque de faillite pour notre système de retraites", insiste sur LCI Olivier Véran, porte-parole du gouvernement.


Faut-il augmenter les cotisations patronales, comme l'entend François Bayrou, membre de la majorité ? "Si on les augmente, cela ne permettrait pas de mettre à l'équilibre le système de retraites", répond Olivier Véran. "Et l'impact immédiat, c'est la suppression de 100.000 à 200.000 emplois. Nous casserions la dynamique de recul du chômage. Apaiser le pays en créant du chômage, je n'y crois pas." 

OLIVIER VÉRAN NE VEUT PAS AVANCER "LA BOULE AU VENTRE"


"Nous ne nous mettons pas dans une situation d'une mobilisation massive (le 19 janvier) dans notre façon de raisonner", précise Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, sur LCI. "Je n'ai pas à commenter par anticipation la mobilisation à venir, que je respecte profondément. Notre logique n'est pas d'avancer la boule au ventre avec l'idée de reculer."

TRAVAILLER PLUS LONGTEMPS ? "IL N'Y A PAS D'ALTERNATIVE"


"Nous avons acté avec les syndicats un certain nombre d'accords, et un désaccord sur une des mesures : demander de travailler un peu plus longtemps", poursuit Olivier Véran sur LCI. "Mais nous ne voulons pas augmenter les impôts ni la dette, donc il n'y a pas d'alternative."

OLIVIER VÉRAN VANTE "L'INTÉRÊT GÉNÉRAL"


"Quand on est aux responsabilités, c'est pour réformer le pays avec l'esprit de l'intérêt général", déclare Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, sur LCI. "Les syndicats ont l'idée de l'intérêt général. Mais les autres alternatives, c'est de dire aux Français de perdre du pouvoir d'achat, de baisser les pensions des retraités ou de dire aux entreprises de payer pour tout le reste et ce sont des emplois supprimés sur du court terme."

"ON PEUT MANIFESTER SANS BLOQUER LE PAYS"


"On peut manifester sans bloquer un pays", demande Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, sur LCI. "L'idée n'est pas d'empêcher les gens de manifester ou de contester un projet de réforme. Nous, on veut profiter de cette période pour expliquer cette réforme aux Français."

OLIVIER VÉRAN SUR LCI


Trois jours après la présentation de la réforme des retraites par Élisabeth Borne, le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, sera l'invité de LCI à 8h30. Un entretien à suivre sur le canal 26.

LE RN VOTERA LA RETRAITE MINIMUM À 1200 EUROS


Les députés du Rassemblement national voteront la mesure portant la retraite minimum à 1200 euros par mois pour une carrière longue, même s'ils sont opposés à l'ensemble de la réforme dévoilée mardi par le gouvernement, a assuré ce jeudi le député RN Jean-Philippe Tanguy.


"On n'est jamais dans la politique du pire, donc cette disposition-là, on la soutiendra", a assuré le député au micro de France Inter. Il a néanmoins mis en garde le gouvernement contre des "promesses que les gens entendent comme des généralités et qui malheureusement excluent beaucoup de monde". "Tout le monde entend que tout le monde aura au moins 1200 euros, non, seulement ceux qui ont fait une carrière complète."

"LES BASES D'UN ACCORD SONT POSÉES", AFFIRMENT LES RÉPUBLICAINS


Les trois chefs des Républicains se sont félicités de garanties obtenues sur les petites retraites, un "succès" pour LR selon eux, à l'issue d'un entretien avec la Première ministre Élisabeth Borne ce jeudi à Matignon. "La Première ministre a confirmé aujourd'hui qu'il y aurait revalorisation des petites retraites pour 1,8 million de retraités", s'est félicité le président de LR Éric Ciotti, venu avec les chefs des groupes LR Olivier Marleix (Assemblée nationale) et Bruno Retailleau (Sénat).


"Les bases d'un accord sont posées, car l'architecture de la réforme est l'amendement que nous votions chaque année" au Sénat, mais "nous avons des exigences", a affirmé Bruno Retailleau. Pour Éric Ciotti, "soutenir une réforme des retraites est cohérent avec ce que nous avons toujours dit, et responsable par rapport à la situation du pays".

RETRAITE PROGRESSIVE


Le gouvernement souhaite élargir la retraite progressive aux fonctionnaires et aux travailleurs indépendants. Ce dispositif permet de commencer à percevoir une partie de sa retraite tout en continuant à exercer son métier à temps partiel. TF1 a rencontré des Français qui en bénéficient déjà.

LES RÉPUBLICAINS À MATIGNON


Les trois chefs des Républicains - Éric Ciotti, Olivier Marleix et Bruno Retailleau - sont arrivés à la mi-journée à Matignon pour un entretien avec la Première ministre Élisabeth Borne, l'exécutif comptant toujours sur un vaste soutien de LR pour faire passer au Parlement son texte controversé sur les retraites.


Nous souhaitons parler de "la revalorisation des petites retraites" pour l'ensemble des retraités, futurs et actuels, "un sujet déterminant, impératif", a déclaré à son arrivée devant Matignon Olivier Marleix, le patron des députés LR.

UNE RÉFORME POUR ASSURER L'ÉQUILIBRE ?


C'est l'un des arguments du gouvernement : cette réforme serait essentielle pour assurer l'équilibre financier de notre système jusqu'en 2030. Est-ce vraiment le cas ? Demande-t-elle davantage d'effort de la part de certains Français ? Notre équipe fait le point en chiffres.

PRÉAVIS DE GRÈVE AU QUAI D'ORSAY


Un préavis de grève a été déposé auprès du ministère des Affaires étrangères pour rejoindre le mouvement national du 19 janvier contre le projet de réforme des retraites du gouvernement, a annoncé ce jeudi à l'AFP l'intersyndicale, soulignant qu'il s'agissait d'une "première". "Le préavis a été déposé mercredi soir. C'est la première fois qu'une très large intersyndicale du Quai rejoint un mot d'ordre national."


L'intersyndicale comprend la CFTC, la CGT, la FSU, Solidaires, un syndicat Asam qui est affilié à l'Unsa et le synidcat APMAE, a-t-elle précisé. "La CFDT ne figure pas sur le préavis déposé mercredi soir, mais elle devrait rallier sous peu le mouvement ou tout au moins, elle devrait appeler à la grève également."

Urgent

É. BORNE APPELLE LES SYNDICATS À "NE PAS PÉNALISER LES FRANÇAIS"


Elisabeth Borne a appelé ce jeudi les syndicats à "ne pas pénaliser les Français" dans leur mobilisation contre la réforme des retraites. "Pour les syndicats, c’est un appel à la responsabilité", a déclaré la Première ministre en marge d'un déplacement à Disneyland Paris. "Il y a un droit de grève, il y a un droit à manifester", mais "c'est important aussi de ne pas pénaliser les Français", a-t-elle prévenu, alors que les syndicats CGT de la branche pétrole font planer le risque de blocage des raffineries.

GABRIEL ATTAL "NE VEUT PAS RÉSUMER LA RÉFORME AU REPORT DE L'ÂGE LÉGAL"


"Il y a urgence à sauver notre système de retraites", martèle sur BFMTV Gabriel Attal, ministre délégué chargé des Comptes publics. "Il y a 500 milliards de dettes sur les 25 ans à venir si on ne fait pas la réforme", assure-t-il. 


"Il y a urgence à revaloriser les petites pensions. Il y a urgence à prendre en compte le congé parental. Il y a urgence à tenir compte de la situation des Français qui sont aidants", poursuit l'ancien porte-parole du gouvernement. "Cette réforme, c'est aussi ça. Je ne veux pas qu'on résume la réforme au report de l'âge légal de départ."

J. BARDELLA DÉNONCE LE "MENSONGE" SUR LES RETRAITES


"Dire que le système des retraites est en faillite est un mensonge", dénonce Jordan Bardella, président du Rassemblement national et député européen, invité de LCI jeudi. Il considère qu'il ne s'agit que d'un moyen pour le gouvernement "d'obtenir quelques milliards pour boucler son budget".

"JE NE SUIS PAS POUR LES BLOCAGES", ASSURE J. BARDELLA 


Pour protester contre la réforme des retraites, la CGT Pétrole appelle à plusieurs jours de grèves et "si nécessaire, l'arrêt" du raffinage, tandis que l'ensemble des syndicats ont annoncé une mobilisation le 19 janvier. Une initiative que ne défend pas le RN. "Je ne suis pas pour les blocages. Ça pénalise les Français, déjà inquiets de la réforme", estime Jordan Bardella, président du RN et député européen, invité de LCI jeudi.

LE RN NE DESCENDRA PAS DANS LA RUE LE 19 JANVIER


"Comme parlementaires, notre rôle (...) est de mener l'opposition parlementaire à Emmanuel Macron", assure Jordan Bardella, président du RN et député européen, invité de LCI jeudi, qui indique que le Rassemblement national ne sera pas dans la rue pour manifester le 19 janvier prochain. "Cette réforme est brutale et injuste. (...) C'est un choix incompréhensible. Je souhaite que le gouvernement entende raison."

GÉRARD LARCHER SALUE UNE RÉFORME "CONFORME À CE QUE PROPOSE LE SÉNAT"


La réforme des retraites "est conforme à ce que propose le Sénat depuis quatre ans", déclare sur RTL le président LR du Sénat, Gérard Larcher. "C'est la victoire de la continuité d'une vision. Cette réforme est indispensable, il y a des réalités démographiques. Notre première préoccupation, ce sont les toutes petites retraites."


La mobilisation du 19 janvier annoncée par les syndicats ? "On peut entendre ce que disent les organisations syndicales", répond Gérard Larcher. "Mais il faut que l'on fasse, tous, preuve de responsabilité."

PÉNURIES EN VUE ?


Les syndicats CGT de la branche pétrole ont appelé à plusieurs mouvements de grève les 19 et 26 janvier ainsi que le 6 février avec "si nécessaire, l'arrêt des installations de raffinage", selon un communiqué diffusé ce jeudi par Eric Sellini, coordinateur national du syndicat pour TotalEnergies.


L'appel entraînera des "baisses de débit" et "l'arrêt des expéditions", a-t-il précisé à l'AFP. Le 6 février, une "grève reconductible avec, si nécessaire, l'arrêt des installations de raffinage" sera "proposée aux salariés", indique la CGT.

SYNDICATS DE LA FONCTION PUBLIQUE


L'intersyndicale de la fonction publique a appelé ce mercredi tous les agents à se mobiliser contre une réforme des retraites jugée "injuste et inutile", notamment en participant "massivement" à la journée de grèves prévue le 19 janvier. Dans un communiqué commun, les organisations syndicales de la fonction publique - CFDT, CFE-CGC, CGT, FA, FO, FSU, Solidaires, UNSA - "exigent du gouvernement le retrait de son projet de reporter l'âge légal de départ à la retraite de 62 ans à 64 ans et d'augmenter la durée de cotisation". 


"Les améliorations évoquées des droits des agents par la mise en place d'une retraite progressive dans certains cas, la conservation des droits liés au service actif et désormais leur portabilité, ne peuvent en aucun cas compenser le recul de l'âge d'ouverture des droits à la retraite ou l'allongement de la durée de cotisation", affirment-elles.

PAS DE "VOLONTÉ DE SORTIR LE 49.3'", MAIS...


"Nous ne rentrons pas dans la mêlée avec la volonté de sortir le 49.3", indique Olivier Véran. "Nous considérons que les conditions doivent être réunies pour éviter le 49.3. Si vous ajoutez aux députés de la majorité ceux des Républicains, la majorité absolue est assurée", souligne le porte-parole du gouvernement.


"Des groupes d'opposition, très à gauche, parlent de déposer 75.000 amendements pour interdire le débat. Si vous êtes inondé d'amendements, c'est pour empêcher le débat. C'est dommage."

UNE RÉFORME "VITALE", SELON MACRON


"Le président de la République a abordé la question des retraites" au début du Conseil des ministres, "pour rappeler qu'il est vital de procéder à cette réforme en décalant l'âge de départ", indique le porte-parole du gouvernement Olivier Véran. "Il a insisté sur toutes les avancées sociales que contient cette réforme. Il a appelé l'ensemble des ministres à la mobilisation pour expliquer aux Français ce qui changera pour eux."

LE GOUVERNEMENT "NE SE PROJETTE PAS DANS L'IDÉE D'UNE MOBILISATION MASSIVE"


"Nous respectons strictement le droit" de grève, alors qu'un front syndical unanime se déploie face à la réforme des retraites, déclare le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran.


"J'en appelle aux Français : nous vous demandons de bien vous renseigner, il y aura bientôt la possibilité de regarder votre propre situation. Nous préparons l'avenir et défendons notre modèle de protection sociale. Viendra ensuite la phase parlementaire. [...] On ne se projette pas là dans l'idée d'une mobilisation massive ou de l'impact de cette mobilisation."

"PAS UNE RÉFORME BRUTALE"


"Près de quatre travailleurs sur dix pourront prendre leur retraite avant 64 ans", assure Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, à l'issue du Conseil des ministres. "Ce projet n'est pas une réforme brutale, nous visons un équilibre d'ici à 2030. Il est progressif et se veut en douceur. Il n'a pas pour objectif de financer des dépenses de santé ou d'école. Il n'engendrera pas une augmentation du coût du travail et des impôts."

"NOTRE RÉFORME, NÉCESSAIRE, FAVORISE LA JUSTICE"


Cette réforme "nécessaire, indispensable et urgente, est un projet de justice et de progrès social", défend le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, à l'issue du Conseil des ministres. "En 2002, il y avait deux cotisants pour un retraité. Actuellement, il n'y en a plus qu'1,7, et 1,5 d'ici à 2040, du fait du vieillissement de la population."


"Notre réforme défend l'équilibre, favorise la justice, et promeut le progrès social", poursuit-il. "Celles et ceux qui le peuvent devront travailler un peu plus, mais pas ceux qui subissent des conditions de travail difficiles : pas d'effort supplémentaire pour les plus fragiles."

UNE REFORME "AMÉLIORABLE"


Le texte peut encore être "enrichi", assure sur LCI le président du MoDem François Bayrou. "Un travail de bonne foi" a déjà été conduit avec les syndicats, a-t-il estimé.

QUID DES ACTUELS RETRAITÉS ?


Le projet de réforme des retraites s'applique (aussi) aux Français qui sont déjà retraités. Une pension minimale pour tous, à condition d'avoir eu une carrière complète. Qui est concerné ? Et pour quel montant ? On fait le point.

QUEL CALENDRIER ?


Le projet de loi de réforme des retraites, attendu dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale le 6 février, sera présenté en commission des affaires sociales le 30 janvier prochain.

LE GOUVERNEMENT ET LA MAJORITÉ VEULENT CONVAINCRE


"Nous allons faire des réunions publiques pour mener la bataille de l'opinion", indique depuis l'Assemblée nationale Aurore Bergé, présidente du groupe Renaissance. "Les ministres seront aussi appelés à venir sur le terrain."

LES SENIORS INCITÉS AU TRAVAIL


L'un des objectifs assumés de cette réforme est d'augmenter le nombre de seniors de plus de 55 ans qui travaillent. Sauf qu'il n'est aujourd'hui pas possible de contraindre les entreprises. Un dispositif d'incitation et de contrôle va être mis en place.

OLIVIER VÉRAN VEUT ADOPTER LA RÉFORME "SANS 49.3"


Le projet de loi de réforme des retraites arrivera à l'Assemblée nationale début février, mais les débats seront limités dans le temps (20 jours à l'Assemblée nationale, 15 au Sénat). "Je crains que les conditions ne soient pas réunies", indique Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, sur franceinfo, avec des milliers d'amendements déposés. "Ils ne visent pas à améliorer le fond du texte, mais à interdire le débat", poursuit-il. "C'est dommage, [...] mais nous souhaitons l'adopter sans 49.3."

QUAND POURREZ-VOUS PARTIR À LA RETRAITE ?


Vous êtes né entre 1961 et 1973 ? Voici quand vous pourrez prendre votre retraite selon la réforme du gouvernement.

"CETTE CONFLICTUALITÉ EST MAUVAISE"


Le texte de la réforme sera examiné 20 jours à l'Assemblée Nationale en première lecture, mais "le parti de l’opposition", autrement dit LFI, "compte présenter 75.000 amendements" alors que "cinq minutes au moins sont nécessaires pour chaque amendement", a fustigé sur LCI le Haut-commissaire au Plan François Bayrou. Tout est "fait pour empêcher toute discussion, ce n’est pas une bonne démarche", a-t-il estimé. 


"Cette conflictualité, cette organisation systématique de conflits sur toutes les situations à prendre est une mauvaise, elle empêche la France d'être un exemple démocratique", a-t-il poursuivi. Pour autant, il a affirmé n'être "pas sûr" que le gouvernement fasse le choix de recourir au 49.3, puisqu'il existe "d’autres articles dans la Constitution pour accélérer l’examen" au parlement, a-t-il argué.


Quant à la légitimité de l'exécutif sur cette réforme, que de nombreux Français ont voté pour Emmanuel Macron non pas par adhésion, mais pour faire barrage à Marine Le Pen, "c'est vrai qu'une élection ne règle pas la suite du quinquennat". "Mais la situation dans laquelle nous sommes n'est pas tenable", a argué le président du MoDem.

DEUX MILLIONS DE RETRAITÉS VONT ÊTRE AUGMENTÉS


Le minimum de pension "va être augmenté en moyenne de 100 euros par mois", indique sur franceinfo Olivier Véran, porte-parole du gouvernement. "Deux millions de retraités actuels, avec une retraite inférieure à 1200 euros, verront une majoration à 1200 euros brut par mois."

"UN TRAVAIL DE BONNE FOI"


Le report de la présentation du texte de la réforme a eu "un effet très important", a assuré sur LCI François Bayrou. "On a pu progresser avec les organisations syndicales, sur les carrières longues, la pénibilité. Il y a eu un travail de bonne foi conduit. Je crois que les responsables syndicaux le reconnaissent. On a fait des pas en avant", a argué le président du MoDem. 


Il assure aussi que l'exécutif a "évité l'écueil dangereux de faire une réforme brutalement, à l'emporte-pièce, par amendement, qui aurait été interprétée comme un passage en force, (...) on a évité l’impression d’un coup de bambou sur la tête". Manque toutefois "une démarche pédagogique pour que l'opinion soit informée", a-t-il toutefois regretté.

"L'ÂGE LÉGAL REJOINDRA L'ÂGE MOYEN DE DÉPART"


"Une grande partie de nos compatriotes part déjà (à la retraite) au-delà de 62 ans, plutôt à 62 ans et demi", assure Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, sur franceinfo. "En 2027, l'âge légal rejoindra finalement l'âge moyen constaté de départ actuel. [...] Notre réforme ne sacrifie pas les femmes et les carrières hachées. Nous allons enfin prendre en compte le congé parental, qui comptera pour valider la retraite, comme l'aide familiale."

LA PÉNIBILITÉ SERA PRISE EN COMPTE, ASSURE F. BAYROU


Sur le volet de la pénibilité, "il y a des travaux usants pour des salariés", a reconnu sur LCI François Bayrou, le haut-commissaire au Plan. Quant à la visite médicale comprise dans le dispositif proposé par le gouvernement pour chacun des salariés concernés, "ce n'est pas une offense de dire que l'on vérifie la situation de santé de chacun des salariés", a-t-il estimé. 


Le président du MoDem s'est dit "certain" que le gouvernement va prendre en compte "les travaux pénibles, comme les charges à soulever". "Il y avait quatre critères de pénibilité en discussion avec les syndicats, le gouvernement en a retenu trois, c'est déjà un progrès considérable", a-t-il appuyé.

"LA REFORME EST PROFONDÉMENT INJUSTE", SELON XAVIER BERTRAND


"Faut-il une réforme des retraites ? Oui. Faut-il travailler un peu plus longtemps ? Oui. Mais à une condition, que la réforme soit juste", indique sur BFMTV Xavier Bertrand, président LR des Hauts-de-France. "Celle présentée hier est profondément injuste. C'est une réforme pour les gens qui vont bien. Je demande que quelqu'un qui a fait 43 années de cotisation puisse partir à taux plein avant 64 ans."

LE GOUVERNEMENT N'A "PAS PEUR" DU FRONT SYNDICAL


L'unité du front syndical "ne me fait pas peur", assure au micro de franceinfo Olivier Véran, porte-parole du gouvernement. "Nous tenons compte de ce que nous disent les syndicats, les annonces n'auraient pas été les mêmes s'il n'y avait pas eu des mois de concertations. [...] La manifestation ne va pas permettre, hélas, d'équilibrer par magie un système des retraites extrêmement déséquilibré dans les années à venir."

COTISATIONS PATRONALES


"Le système de retraites est si profondément menacé, y compris pour ceux qui touchent des retraites aujourd’hui", a insisté sur LCI le président du MoDem François Bayrou. "Baisser les pensions de retraites, écraser de cotisations les salariés, pour moi c'est inacceptable", a poursuivi  le secrétaire général du Conseil National de la Refondation (CNR). 


Il appelle en revanche à augmenter les cotisations patronales, ce que l'exécutif refuse. "Le débat existe à l'intérieur de la majorité, on peut en avoir", a répondu le haut-commissaire au Plan. "Mon idée n'est pas de gêner le gouvernement, mais de chercher une solution pour que dans les semaines où ce débat va se développer, (...) pour qu'on puisse regarder s'il y a des marges de progrès", a-t-il poursuivi. "Il ne s'agit pas de faire contribuer les patrons, mais les entreprises", à hauteur "d'environ 0,7% de la masse salariale", a expliqué le maire de Pau.


"Beaucoup de Français ont le sentiment qu'on demande les efforts toujours aux mêmes, ceux qui sont au travail, et pas du tout à ceux qui sont à la tête des entreprises, dans les entreprises ou les entreprises elles-mêmes", a-t-il défendu. "On peut progresser dans la définition de ce texte."

ÉLISABETH BORNE DEVANT LES DÉPUTÉS DE LA MAJORITÉ


La Première ministre Élisabeth Borne se rendra ce mercredi matin devant l'intergroupe de la majorité - Renaissance, Horizon, MoDem - pour évoquer la réforme des retraites et sa déclinaison à l'Assemblée nationale.

"64 ANS, C'EST MIEUX QUE 65, MAIS C'EST DUR"


Durant la campagne présidentielle, Emmanuel Macron promettait de repousser l'âge légal à 65 ans, avant de finalement se limiter à 64 ans. Une petite victoire pour les syndicats ? "Ma seule boussole est la situation des travailleurs", répond le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, sur France Inter. "64 ans, c'est mieux que 65 ans. Mais 64 ans, c'est dur."

UN TEXTE "AMÉLIORABLE", SELON F. BAYROU


"Bien sûr le gouvernement va défendre son projet, peut-être l'enrichir", a avancé sur LCI François Bayrou, le haut-commissaire au Plan et soutien d'Emmanuel Macron. "Les régimes de retraite vont être en déficit aggravé dans les années qui viennent, le but est d'effacer ce déficit, (...) on supprime les causes des déficits à venir", a-t-il expliqué.


"Il faut que ce soit une réforme juste, perçue comme telle", a ajouté le secrétaire général du Conseil National de la Refondation (CNR). "Je pense qu'elle est améliorable", a-t-il estimé, annonçant "une discussion parlementaire ardue" et "un dialogue avec les Français". Sans pour autant revenir sur le recul de l'âge légal de départ à 64 ans : "le gouvernement ne peut pas faire autrement que de défendre ce principe que de voir plus de Français au travail, notamment ceux de plus de 60 ans", a-t-il argué. 


"Nous sommes le pays en Europe, et peut-être parmi tous les pays développés, celui dans lequel les plus de 60 ans sont les moins nombreux au travail", a regretté le maire de Pau.

"LE RISQUE ? QUE LA TENTATION DE L'EXTRÊME DROITE ARRIVE DANS LE MONDE DU TRAVAIL"


"Nous lançons ce matin une pétition intersyndicale pour contester le report de l'âge légal", indique sur France Inter Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT. "Nous nous retrouverons le 19 au soir", après la journée de manifestations, "pour la suite."


"Cette réforme est ressentie de manière négative", poursuit-il. "Si le mécontentement ne s'exprime pas de façon pacifique dans la rue, il s'exprimera différemment, y compris dans les urnes. Le risque, c'est que la tentation de l'extrême droite arrive dans le monde du travail."

LAURENT BERGER RÉCLAME "UNE REFORME BEAUCOUP PLUS JUSTE"


"Les mesures positives" de la réforme "aident à faire passer le fait qu'on augmente l'âge légal et que l'on travaille plus longtemps", commente Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, sur France Inter. "Tous ceux que l'on a applaudis pendant le confinement, tous ces métiers où cela devient difficile de recruter, vont prendre la réforme en pleine figure. Il faut une réforme beaucoup plus juste."

FRANÇOIS BAYROU SUR LCI


François Bayrou, le haut-commissaire au Plan, secrétaire général du Conseil National de la Refondation (CNR), président du MoDem et maire de Pau, sera l'invité de l'Interview Politique dans quelques instants sur LCI.

"POUR LA CFDT, C'EST TOUJOURS NON"


"Pour moi et la CFDT, 64 ans, c'est toujours non", clame sur France Inter Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT. "Il s'agit davantage une réforme d'équilibre financier sur le seul dos des travailleurs."


"Il y a certes des mesures d'amortissement pour rendre la réforme moins brutale, mais elles ne remettent pas en cause le fait qu'il va falloir travailler, à terme, deux ans de plus", poursuit le patron du syndicat. "Depuis toujours, la CFDT est opposée au report de l'âge de légal, c'est injuste."

M. BOMPARD APPELLE À DESCENDRE "DANS LA RUE"


"La seule solution pour faire en sorte que le projet ne voit pas le jour, c'est de se mobiliser dans la rue", a poursuivi sur Europe 1 l'Insoumis Manuel Bompard, assurant que son parti allait suivre le calendrier choisi par les syndicats. Les mobilisations du 19 et 21 janvier seront appuyées par sa formation politique, a-t-il ajouté. "Venez dans les mobilisations, elles vont être massives, calmes et déterminées", a insisté le coordinateur de LFI.

OUVERTURE D'UNE "GRANDE BATAILLE SOCIALE"


"Une grande bataille sociale s'annonce", a annoncé sur Europe 1 Manuel Bompard, le coordinateur de LFI, critiquant une réforme "d'une grande brutalité" et "anti-sociale". "Plus de 80% des Français sont opposés au départ à 64 ans" et les syndicats affichent un front uni contre le texte, a-t-il affirmé, accusant l'exécutif de "museler le débat parlementaire". 


"Emmanuel Macron n'a aucune légitimité à mettre cette réforme", a poursuivi le député des Bouches-du-Rhône L'opinion publique est majoritairement contre ce texte et le président a été réélu à la faveur d'un vote "pour battre Marine Le Pen", sans que cela "n'ait valeur d'adhésion" à son projet de réforme, a-t-il argué. Par ailleurs, le système de retraites "n'est pas en danger", a-t-il assuré.

"LE GOUVERNEMENT VA FAIRE VOTER LA RÉFORME PROPOSÉE AU SÉNAT"


Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat, se montre satisfait de la réforme des retraites annoncée par le gouvernement. Il estime sur France Inter que "le gouvernement d'Elisabeth Borne va faire voter, par sa propre majorité, la réforme que nous proposons au Sénat depuis plusieurs années".

"NI BRUTALITÉ, NI DÉSÉQUILIBRE"


"Il n'y a ni brutalité, ni déséquilibre dans ce que nous proposons", défend sur France 2 le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire. "Il y a la justice d'un système par solidarité préservé, et la justice de la retraite minimale garantie. [...] L'équilibre financier du régime des retraites sera garanti en 2030, et chaque euro cotisé servira exclusivement au régime des retraites."

FACE AU MOUVEMENT DE GRÈVE, OLIVIER DUSSOPT "VEUT CONVAINCRE"


Les syndicats ont annoncé faire front commun contre la réforme des retraites et appellent à une mobilisation le 19 janvier. "Je sais qu'il y a des désaccords, mais je n'ai pas de boule de cristal sur la mobilisation sociale et le travail des syndicats", tempère sur RTL le ministre du Travail, Olivier Dussopt.


"Nous respectons" le mouvement de grève, "notre travail est de convaincre de la justice et de la nécessité de cette réforme et de montrer que les concertations nous ont permis de faire des choses utiles", poursuit-il. "Ils manifestent autant qu'ils le veulent, ce que nous présentons répond à beaucoup d'attentes qu'ils ont exprimées."

LES FRANÇAIS FONT LEURS COMPTES


Sont-ils gagnants ou perdants ? Au lendemain de la présentation de la réforme des retraites par la Première ministre Elisabeth Borne, les Français font leurs comptes.

Réforme des retraites : les Français font leurs comptesSource : TF1 Info

ANALYSE


Le gouvernement affirme que si l’on ne change pas le système de retraites, il sera déficitaire pendant les 25 prochaines années. La réforme dévoilée ce mardi suffira-t-elle à le sauver ? François Lenglet, spécialiste économie de TF1, livre son analyse.

FEMMES


Dans ses annonces, Elisabeth Borne a expliqué que la réforme valorisera mieux les carrières hachées et incomplètes des femmes, notamment en prenant en compte les congés parentaux dans le dispositif carrières longues.

17,7 MILLIARDS 


Présent pour la présentation de la réforme des retraites, Bruno Le Maire a affirmé que celle-ci apportera 17,7 milliards d'euros aux caisses de retraites en 2030.

"INDEX SENIORS"


Dans le cadre la réforme annoncé ce 9 janvier, le gouvernement va créer un "index seniors" afin d’encourager les entreprises à garder leurs salariés les plus âgés. Il sera obligatoire dès 2023 dans les entreprises de plus de 1000 salariés et en 2024 pour celles de plus de 300 salariés.

OPPOSITIONS


La présentation de la réforme des retraites a suscité une levée de boucliers des oppositions, à gauche comme à l'extrême droite. Alors que la droite et le Medef se sont dits "satisfaits" de ces annonces, les oppositions ont dénoncé un texte "injuste" et "brutal". Une "première journée de grève et de manifestation" est prévue le 19 janvier.

📺 PHILIPPE MARTINEZ SUR LCI 


"Ce projet de loi est une vraie régression sociale. (...) Il fallait réagir très vite et ce soir, on a donné le ton, c'est le point de départ d'une mobilisation", réagit le secrétaire général de la CGT. 

📺 PHILIPPE MARTINEZ SUR LCI 


Le secrétaire général de la CGT s'explique, quelques minutes après avoir annoncé la mobilisation du 19 janvier : "Nous sommes tous d'accord pour dire que cette réforme est profondément injuste. Il fallait une réaction rapide à l'attaque qui est portée au monde du travail, à la jeunesse et à l'entreprise". 

LES SYNDICATS APPELLENT A UNE "JOURNÉE DE GRÈVE ET DE MANIFESTATION" 


Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, entouré des patrons des principaux syndicats opposés à la réforme, lit un communiqué intersyndical depuis la Bourse du Travail : 


"Cette réforme va frapper de plein fouet l'ensemble des travailleuses et des travailleurs et plus particulièrement celles et ceux qui ont commencé à travailler tôt, les plus précaires et dont l'espérance de vie est la plus courte, et celles et ceux dont la pénibilité des métiers n'est pas reconnue", commence-t-il. 


Cette réforme va "aggraver la précarité de ceux n'étant plsu en activité avant leur retraite et aggraver les inégalités femmes hommes. Rien ne justifie une réforme aussi brutale", poursuit-il. 


Suite aux annonces du gouvernement, "toutes les organisations syndicales se sont immédiatement réunies pour construire une réponse commune de mobilisation interprofessionnelle. Celle-ci prendra la forme d'une première journée de grève et de manifestation le 19 janvier 2023. Cette date syndicale donne le départ d'une puissante mobilisation sur les retraites dans la durée", termine-t-il, prévoyant d'ores et déjà une poursuite de la mobilisation dès le 19 janvier au soir. 

RÉCAP'


Voici les principales mesures annoncées par Elisabeth Borne ce mardi. 

"REFORME BRUTALE ET INJUSTE"


Marie Tondelier, la Secrétaire nationale d'Europe Écologie les verts (EELV) tacle, quant à elle, une "réforme brutale et injuste". Elle estime quece texte "tente de nous faire passer pour une concession, le fait de ne pas demander aux personnes inaptes et invalides de travailler deux ans de plus". 

LE RELÈVEMENT DE L'ÂGE LÉGAL CRISPE LA GAUCHE 


Le député socialiste Serge Mérillou exprime sur Twitter son opposition à la mesure phare de la réforme sur le report de l'âge légal de départ. Il dénonce une "régression sociale injuste et brutale". 

CALENDRIER


La réforme des retraites dévoilée par Elisabeth Borne sera adoptée en Conseil des ministres le 23 janvier et arrivera au Parlement le 6 février. Le véhicule législatif choisit par le gouvernement, un projet de loi de financement de la sécurité sociale rectificatif (PLFSSR), lui permettra de la faire adopter avant l'été, comme souhaité par Emmanuel Macron.

43 ANS DE COTISATIONS


L'allongement de durée de cotisations va être accéléré selon la réforme, avançant à 2027 l'exigence de 43 années de cotisations pour une pension à taux plein. L'actuel calendrier prévoyait de le faire en 2035.

PÉNIBILITÉ 


Outre la hausse de l'âge légal de départ et la fin des régimes spéciaux, Elisabeth Borne promet de mieux prendre en compte la pénibilité. Les salariés exerçant un métier déterminé comme pénible pourront plus facilement changer de carrière ou partir plus tôt à la retraite.

MEDEF 


Le Medef salue quant à lui "les décisions pragmatiques et responsables" prises par le gouvernement pour réformer le système de retraites, tout en restant "opposé au principe d'un index seniors" qui obligera les entreprises à publier la part de leurs salariés âgés.


"Assurer l'avenir de ce pilier du modèle social du pays, tout en maintenant le pouvoir d'achat des actifs et des retraités, conduit nécessairement à travailler plus longtemps", affirme la première organisation patronale française dans un communiqué.

MÉLENCHON 


Le chef de file de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a, lui, qualifié sur Twitter de "grave régression sociale" le texte présenté par la Première ministre Elisabeth.

LES LR "SATISFAITS"


Les Républicains se disent "satisfait d'avoir été entendus" sur l'âge et les petites pensions, selon Olivier Marleix, le président du groupe LR à l'Assemblée nationale Olivier Marleix.


"Nous prenons acte que la Première ministre a entendu un certain nombre de demandes, la première et la plus importante est que le rythme ne soit pas brutal", a-t-il dit à la presse, affirmant que son groupe présenterait un amendement pour "une vraie clause de revoyure" une fois l'âge de départ porté à 63 ans et avant de "poursuivre le cas échéant à 64 ans".

"INJUSTE" POUR M. LE PEN 


Marine Le Pen entend "faire barrage" à une "réforme injuste"

LES INSOUMIS RÉAGISSENT


La députée Mathilde Panot, la présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, voit dans cette réforme "une déclaration de guerre sociale".

OLIVIER DUSSOPT


Dans cette réforme, "il y a des désaccords, mais aussi des convergences, qui correspondent à des attentes de longue date, corrigent des injustices et accompagnent des évolutions.", explique le ministre du Travail à la suite Bruno Le Maire. "Améliorer sans équilibrer serait irresponsable, équilibrer sans améliorer serait injuste." 

PRINCIPALES MESURES 


Voici les principales mesures annoncées par la Première ministre : 


- L'âge légal de départ à la retraite atteindra 64 ans en 2030, contre 62 ans aujourd'hui. L'âge légal sera progressivement relevé au rythme de trois mois par an à partir du 1er septembre prochain. Il sera donc fixé à 63 ans et 3 mois en 2027 à la fin du quinquennat, puis atteindra la cible de 64 ans en 2030. 


- La durée de cotisation requise pour bénéficier d'une retraite à taux plein sera progressivement portée à 43 annuités (172 trimestres) d'ici à 2027, au lieu de 2035 comme le prévoyait la réforme Touraine votée en 2014.


- La réforme des retraites "actera l'extinction des principaux régimes spéciaux". "Les nouveaux embauchés à la RATP, dans la branche industries électriques et gazières et à la Banque de France" seront notamment affiliés au régime général pour la retraite, a précisé l'exécutif.


- Un dispositif "adapté" afin de "protéger les personnes qui ont une carrière longue", de sorte "qu’aucune personne ayant commencé à travailler tôt ne soit obligée de travailler plus de 44 ans". 


- La pension minimum sera revalorisée pour tous les retraités, futurs et actuels. Celui-ci augmentera de 100 euros par mois pour une carrière complète, soit 1200 euros par mois pour une personne à la retraite. 


- Un salarié au Smic aura une pension équivalente à 85% du Smic net. 

BRUNO LE MAIRE


"Ce système repose sur la cohésion entre les générations, entre ceux qui travaillent et ceux qui ne travaillent plus. Compte tenu du vieillissement de la population, l'équilibre financier de ce régime des retraites est menacé" récapitule le ministre de l'Économie, à la suite de l'allocution de la Première ministre. 


"Celui-ci accusera 13,5 milliards de déficit en 2030. Ce qui est un problème grave. Chaque euro compte pour un État qui a 3000 milliards d'euros de dette". 

MISE EN ŒUVRE PROGRESSIVE 


"Ce projet ne se mettra pas en œuvre du jour au lendemain, l'âge de départ sera relevé progressivement, sur une durée de 8 ans" précise Borne."L'âge d'annulation de la décote ne changera pas, il restera à 67 ans."

DÉPARTS ANTICIPÉS 


"Un départ à 62 ans sera maintenu pour les personnes en invalidité ou inaptitude.", précise la Première ministre. "Avec ce que je viens de vous présenter, quatre personnes sur dix pourront bénéficier de départ anticipé et n'auront pas à travailler jusqu'à 64 ans".

EMPLOI DES SENIORS 


"Nous sommes l'un des pays d'Europe où la part des personnes de 60 à 64 ans est la plus faible", selon Borne. "Les entreprises doivent faire leur place aux personnes proches de la retraite. Il est temps que les employeurs prennent en main ce sujet". Un index sera déployé pour veiller à la bonne mise en place de cette obligation. 

RÉGIMES SPÉCIAUX 


La réforme des retraites "actera l'extinction des principaux régimes spéciaux", indique la Première ministre. "Les nouveaux embauchés à la RATP, dans la branche industries électriques et gazières et à la Banque de France" seront notamment affiliés au régime général pour la retraite.

PÉNIBILITÉ 


"Nous devons prendre en compte l'usure professionnelle liée aux conditions d'exercice de certains métiers. Pour ces travailleurs nous allons renforcer le suivi médical, et mieux accompagner ces salariés vers des dispositifs de départs anticipés à 62 ans."


"Un  fonds  d’investissement  dans  la  prévention  de  l’usure  professionnelle  doté  d’1  milliard d'euros sur le quinquennat sera instauré. Il soutiendra les branches professionnelles pour identifier les métiers exposés aux risques ergonomiques (port de charges lourdes, postures pénibles, vibrations), et financer avec les employeurs des actions de prévention et de reconversion."

UN PROJET UNIVERSEL 


"Ce projet est universel. Il concernera tous les actifs, salariés, indépendants et fonctionnaires." insiste Elisabeth Borne.

TROIS GRANDS AXES POUR ARRIVER A L'ÉQUILIBRE 


Élisabeth Borne revient sur les mesures qui permettront au système des retraites d'arriver à son équilibre : 


- L’âge légal à partir duquel il est possible de partir à la retraite sera progressivement relevé à compter du 1er septembre 2023, à raison de 3 mois par année de naissance. Il sera ainsi fixé à 63 ans et 3 mois en 2027 à la fin du quinquennat, puis atteindra la cible de 64 ans en 2030.


- Pour bénéficier de sa retraite à taux plein, il faudra, dès 2027, avoir travaillé 43 ans, durée de cotisation votée dans le cadre de la loi Touraine de 2014.


- Comme  aujourd’hui,  les  personnes  partant  à  la  retraite  à  67  ans  bénéficieront  toujours  automatiquement d’une retraite à taux plein, c’est-à-dire sans décote, même si elles n’ont pas travaillé 43 ans

CHAQUE EURO COTISÉ SERVIRA AUX RETRAITES 


"Chaque euro cotisé servira à financer nos retraites", promet E. Borne. Le but est que ce projet ne provoque pas d'agmentation "du coût du travail et des impôts, car nous voulons atteindre le plein emploi", ajoute-t-elle. "Enfin, nous présentons un projet qui garanti l'équilibre de notre système en 2030".

BORNE PREND LA PAROLE


La Première ministre s'exprime en direct de sa conférence de presse. Elle présente un texte fondé sur une "solidarité, qui repose sur un équilibre. Dire que cet équilibre n'est pas assuré n'est pas une posture : c'est un constat" explique Elisabeth Borne. "IL y a une réalité que chacun connait : le nombre de ceux qui cotisent diminue par rapport au nombre de retraités. Afin de préserver notre modèle social, nous devons trouver des solutions" ajoute-elle.  

CARRIÈRES LONGUES 


Concernant les longues carrières, un dispositif "adapté" sera compris dans le texte de réforme. Il sera notamment adapté pour qu’aucune personne ayant commencé à travailler tôt ne soit obligée de travailler plus de 44 ans.

TAUX PLEIN 


Par ailleurs, il faudra avoir cotisé 43 ans dès 2027 au lieu de 2035 pour une retraite à taux plein, prévoit le gouvernement.

ÂGE LÉGAL 


L'âge légal de départ atteindra 64 ans en 2030, selon l'AFP, qui s'est procuré des informations du gouvernement en amont du discours d'Elisabeth Borne. 

BARDELLA VEUT PRENDRE "LA TÊTE DE L'OPPOSITION À LA RÉFORME"


Le nouveau président du Rassemblement national, Jordan Bardella, a indiqué vouloir "prendre la tête de l'opposition à la réforme des retraites", mardi, lors de ses vœux à la presse. Si "le RN entend prendre la tête de l'opposition à la réforme des retraites", en prédisant que "le sentiment d'abandon et d'injustice est en train de provoquer une véritable coagulation des colères", Jordan Bardella ne compte pas pour autant se joindre aux manifestations syndicales et politiques qui se préparent, aiguillonnées par la gauche.

LES RÉPUBLICAINS PRÊTS À SOUTENIR LA RÉFORME


Les Républicains sont "prêts à soutenir une réforme" des retraites, à "quelques conditions" jugées "essentielles" sur les petites pensions et les carrières longues notamment, a affirmé le patron des députés LR Olivier Marleix. "On souhaite qu'à un moment la durée de cotisation l’emporte sur la question de l’âge" et les LR seront "très attentifs" à un dispositif de carrières longues, a-t-il affirmé. Il a également jugé "impératif" que la retraite minimale, "annoncée à 1200 euros" par mois, "ne soit pas proposée seulement aux futurs retraités", mais concerne aussi les retraités actuels. Autre point de vigilance : "le rythme" de la réforme qui ne doit pas être "brutal", a-t-il fait valoir, évoquant "un trimestre par an" de relèvement de l'âge légal, "ce qui amène à 63 ans à la fin du quinquennat, avec une clause de revoyure" et "64 ans sur le quinquennat suivant".

"PROTÉGER LES FRANCAIS"


A l'Assemblée nationale, alors que Marine Le Pen accuse le gouvernement de ne pas protéger les Français et rappelle que la majorité d'entre eux sont opposés à la réforme des retraites, Elisabeth Borne lui répond : "Nous protégeons l'avenir des Français, des retraites, c'est le sens du projet d'équilibre que je présenterai dans quelques heures." 


La cheffe des députés RN estime que ce projet de loi est malvenu à l'heure où les Français sont "fatigués" et touchés de plein fouet par l'inflation. "Dans ce contexte, pensez-vous réellement qu'il est bon pour ce pays de commencer cette année avec cette réforme des retraites", lui avait-elle demandé.

"NOUS DEVRONS TRAVAILLER PLUS LONGTEMPS"


"Les déficits s'accumulent et nous devons agir vite", a répondu Elisabeth Borne au communiste André Chassaigne lors des Questions au gouvernement, qui l'interrogeait sur la réforme des retraites. "Nous voulons un projet qui finance les retraites et rien d'autre que les retraites, nous refusons d'augmenter le coût du travail et des impôts, de baisser les pensions, nous voulons un retour à l'équilibre à l'horizon 2030. C'est pourquoi pour l'avenir de nos retraites nous devrons progressivement travailler plus longtemps", a déclaré la Première ministre. Elle a indiqué que le projet du gouvernement tiendrait "compte des carrières longues, de la pénibilité de certains métiers" et qu'il défendra "un projet porteur de progrès social". 

LFI CRIE AU DÉNI DÉMOCRATIQUE


Reprenant la position de La France insoumise, le député Alexis Corbière a estimé ce mardi sur LCI que cette réforme n'était pas démocratique. "Je considère qu'il n'y a pas de majorité, que c'est anti-démocratique, que rien ne le justifie sur le plan économique, et qu'il est temps de le dire dans la rue", a résumé l'élu. "Sur le plan démocratique, il y a un problème : j’affirme que Monsieur Macron n’a pas été élu pour faire cette réforme", a-t-il insisté.

À LIRE POUR TOUT COMPRENDRE


Pourquoi le gouvernement veut-il réformer le régime des retraites ? Qui serait concerné ? TF1info vous explique, histoire d'être au point au moment des annonces d'Elisabeth Borne.

BONJOUR


C'est le jour J, vous êtes au bon endroit pour suivre les annonces d'Elisabeth Borne sur la réforme des retraites, tout comprendre du projet de loi du gouvernement, et suivre les réactions à ces annonces. 


La Première ministre s'exprimera à 17h30, et sa prise de parole sera à suivre en direct sur LCI (canal 26). 

Jour J pour la réforme des retraites. Promesse de campagne d'Emmanuel Macron depuis 2017, Elisabeth Borne en dévoile enfin les contours ce mardi 10 janvier. Si le gouvernement entretient encore un peu le flou sur un certain nombre de mesures, il devrait toutefois annoncer un report de l'âge légal à 64 ans au lieu de 62 ans actuellement, une durée de cotisation de 43 ans avant l'horizon 2035 ou encore la fin de certains régimes spéciaux. 

Dès l'issue des annonces, les syndicats opposés à la réforme  (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, Solidaires, FSU) et des organisations de jeunesse devraient annoncer des mobilisations et une première journée de manifestations et de grèves le 19 ou 24 janvier. Les oppositions politiques devraient, elles aussi, prendre la parole, notamment celles de gauche, alors que La France insoumise participera à une "marche pour nos retraites" le 21 janvier.


La rédaction de TF1info

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