On a coutume d’entendre et de dire que le grignotage, en particulier après 21 heures, nuit à la digestion et au sommeil.Pourtant, certaines études viennent renverser cette idée reçue, montrant que les fringales nocturnes présentent des effets bénéfiques sur l’organisme.Alors, si vous aimez grignoter le soir, voici pourquoi vous devriez déculpabiliser.
Qui ne s’est jamais laissé tenter par un délicieux carré de chocolat après le dîner ? Ou un pot de glace devant votre série préférée ? Souvent décrié par les nutritionnistes, le grignotage est généralement associé à une augmentation des taux de sucres et de graisses dans le sang, l’apparition de problèmes digestifs ou encore une prise de poids. Si des inconvénients existent réellement, les effets de ce comportement instinctif et réconfortant sur la santé ne sont-ils pas exagérés ? S’il n’est pas toujours facile de s’y retrouver parmi les avis parfois contradictoires des experts sur le sujet, qui jusque-là semblaient unanimes, certaines études tendent désormais à dédiaboliser l’impact de ces collations nocturnes.
Grignoter le soir, de réels avantages sur ma santé ?
Dans un entretien accordé au magazine américain Eating Well le 6 août dernier, la nutritionniste Kelsey Kunik avance plusieurs intérêts au grignotage tardif. Fait surprenant, il améliorerait le sommeil. "Les aliments riches en magnésium ou en mélatonine peuvent vous aider à passer une meilleure nuit de sommeil", explique-t-elle, citant notamment les noix et les amandes riches en tryptophane (un acide aminé). Se basant sur une étude publiée dans The American Journal of Clinical Nutrition, elle ajoute que les collations nocturnes riches en protéines et graisses saines présentent des résultats positifs sur les personnes atteintes de diabète en stabilisant les niveaux de glycémie. Autre avantage, elles peuvent aussi venir compenser le manque de certains nutriments durant la journée. "Les collations le soir peuvent aider à fournir à votre corps les nutriments, comme les protéines, nécessaires à la récupération musculaire pendant que vous dormez", note Kelsey Kunik.
Que manger après 21 heures sans culpabiliser ?
Ce que l’on retient finalement, c’est que tout n’est pas blanc ni noir au pays des grignoteurs compulsifs. Il ne faut toutefois pas s’y méprendre sur les inconvénients potentiels de ce besoin parfois irrépressible de manger le soir. La plupart des experts s'entendent pour dire qu’en plus de générer une prise de poids en consommant des encas hypercaloriques, le grignotage peut entraîner des troubles gastro-intestinaux, comme des brûlures d’estomac ou des remontées acides. Il est également prouvé que la consommation d’aliments sucrés avant le coucher, qui nécessitent de gros efforts de digestion, altère la qualité du sommeil.
La règle d’or pour ne pas se faire piéger est de privilégier des encas légers et faciles à digérer. Dans une autre étude publiée dans l’European Journal of Nutrition, des chercheurs ont montré que la fréquence, la qualité et le moment du grignotage jouent un rôle clé sur la santé et le poids. Si l’encas est sain, composé par exemple de fruits, de yaourts ou d’oléagineux (amandes, noisettes, fruits secs), alors il n’est pas associé à des "marqueurs cardiométaboliques sanguins ou anthropométriques défavorables", pointent-ils. En revanche, les aliments salés, les boissons sucrées ou encore la caféine sont strictement à bannir après 21 heures.