"Je suis vivant !" : le cauchemar d'un retraité privé de sa pension après avoir été confondu avec un homonyme décédé

par V. F | Reportage TF1 : Frédérique Agnès avec Ani Basar et Guillaume Vuitton
Publié le 30 avril 2024 à 17h00, mis à jour le 1 mai 2024 à 9h17

Source : JT 20h Semaine

Depuis huit mois, Alain vit un cauchemar administratif.
Il ne touche plus sa retraite, car son dossier a été échangé avec un homme décédé qui porte le même nom que lui.
Le JT de TF1 a recueilli son témoignage, entre détresse et colère.

Tout a commencé il y a huit mois, lorsque Pauline Saada reçoit un étrange courrier de la Caisse nationale d'assurance vieillesse. "J'ai reçu une lettre, madame veuve Pauline Saada. Psychologiquement, c'est horrible", raconte-t-elle. Il faut dire qu'Alain, son mari, est bien vivant. Il décide alors d'appeler l'assurance vieillesse. Non sans humour, voici ce qu'il leur dit : "Je m'appelle Saada Alain, je suis ressuscité, ça y est ! Elle croyait à une plaisanterie, je lui dis : 'non, non, ce n'est pas une plaisanterie, je suis vivant !'. Elle m'a répondu : 'd'après ce que je comprends, il y a un homonyme qui est mort et voilà'. Elle m'a donné l'explication", détaille-t-il.

Ce qui a compliqué les choses, c'est qu'au cours de leur carrière, ils ont utilisé l'un ou l'autre numéro de Sécurité sociale sans le savoir nécessairement.
Renaud Villard, directeur général de la Caisse national d'assurance retraite

Alain est né le 29 mai 1944 en Tunisie. Problème, un autre Alain Saada est né exactement le même jour en Tunisie également, et lui effectivement est décédé l'été dernier. L'histoire aurait pu s'arrêter là, mais non. Reconnu vivant par l'administration, sa pension lui est à nouveau versée, mais il touche désormais 245 euros, contre 2500 auparavant. "Nous avons vendu des bijoux, nous avons vendu ma voiture... et me voilà à nu", déplore Alain. 

Mais pourquoi ne touche-t-il pas tout simplement sa retraite d'avant ? "Ce qui a compliqué les choses, c'est qu'au cours de leur carrière, ils ont utilisé l'un ou l'autre numéro de Sécurité sociale sans le savoir nécessairement. Les numéros de Sécurité sociale étaient tellement proches qu'ils ont utilisés l'un pour l'autre", répond Renaud Villard, le directeur général de la Caisse national d'assurance retraite. 

Après étude de son dossier, la Caisse d'assurance vieillesse promet de lui reverser au plus vite sa pension avec effet rétroactif. Elle étudiera aussi une éventuelle demande de compensation.


V. F | Reportage TF1 : Frédérique Agnès avec Ani Basar et Guillaume Vuitton

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