Les "faux sucres", de vrais amis pour la perte de poids et la santé ?

par La rédaction de TF1info | Reportage : I. Blonz, J. Chubilleau, G. Martin
Publié le 4 mars 2024 à 17h49

Source : JT 13h Semaine

En France, environ 17% des adultes souffrent d'obésité, avec des causes multiples, à commencer par l'addiction au sucre.
Faut-il remplacer ce dernier par un édulcorant ?
Le JT de TF1 se penche sur la question.

Depuis deux ans, Olivia a radicalement changé son régime alimentaire, pour réussir à perdre du poids. Elle a équilibré ses repas, et éliminé de ses habitudes toutes les boissons sucrées qu'elle affectionnait. Mais le sucre, elle a eu du mal à s'en passer, comme elle l'explique dans le reportage de TF1 ci-dessus. Bien sûr, il existe des alternatives au goût sucré, qui promettent de ne pas prendre de calories : les édulcorants, aussi appelés "faux sucres". Mais Olivia a rapidement détecté le piège : "Ça nous fait grossir aussi, on va se dire qu'on peut en manger plus parce que c'est du faux sucre, et du coup, on va en manger plus", pointe-t-elle.

Stévia, sirop d'agave... ces édulcorants auraient un pouvoir sucrant bien plus supérieur au sucre raffiné. Mais est-ce vraiment le cas ? Notre équipe a fait goûter à l'aveugle deux biscuits à plusieurs passants, l'un au sucre et l'autre non. Censés deviner lequel était au sucre, tous se sont trompés, et ont désigné celui qui contenait un édulcorant. 

Du sucre, nous en consommons beaucoup trop : dix morceaux par jour par Français. C’est plus que la limite fixée par l’Organisation mondiale de la Santé. Les produits non sucrés présentent une alternative, mais coûtent en moyenne deux fois plus cher. Et leurs bienfaits pour la santé ne sont pas prouvés, selon l’association UFC-Que Choisir. "Prenons par exemple la présence de fibres et de minéraux, or quand on regarde, leurs quantités sont faibles ou nulles", dénonce le rédacteur en chef de sa revue, Arnaud de Blauwe. 

"Plus néfaste que bénéfique", selon l'OMS

Mais si les édulcorants portent la promesse d'être meilleurs pour la santé, ils peuvent aussi augmenter les risques de diabète. Face à notre caméra, la nutritionniste Marina de Candido conseille de s'en passer complètement, et de recourir à des aliments naturels plutôt que transformés. "Vous pouvez manger un fruit mélangé au yaourt, ça va le sucrer un peu sans mettre de sucre", propose-t-elle par exemple. 

L'OMS recommande même de ne pas consommer de substituts au sucre pour perdre du poids, citant des édulcorants comme le sucralose ou la stévia, dont l'utilisation pourrait être "plus néfaste que bénéfique". L'organisation s'appuie sur une étude qui n'a relevé aucun avantage de ces produits "à long terme en matière de réduction de la masse de graisse". La même étude pointe aussi des "effets indésirables potentiels", tels qu'un "risque accru de diabète de type 2, de maladies cardiovasculaires et de mortalité chez les adultes".

Quelques jours avant la Journée mondiale contre l'obésité du 4 mars, une nouvelle étude a estimé que l'obésité touchait désormais plus d'un milliard d'humains sur la planète, avec une accélération de ce fléau sanitaire dans les pays à revenus faibles ou intermédiaires. Si environ 17% des adultes français sont touchés, l'obésité montre des signes d'infléchissement dans notre pays.


La rédaction de TF1info | Reportage : I. Blonz, J. Chubilleau, G. Martin

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