EN DIRECT - Gaza : le Conseil de sécurité adopte sa première résolution pour un "cessez-le-feu immédiat"

par La rédaction de TF1info
Publié le 22 mars 2024 à 9h58, mis à jour le 25 mars 2024 à 17h43

Source : TF1 Info

Après plus de cinq mois de guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté lundi sa première résolution exigeant un "cessez-le-feu immédiat" à Gaza.
Les États-Unis, qui avaient bloqué à plusieurs reprises cet appel, se sont cette fois abstenus.
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PAS DE CESSEZ-LE-FEU SANS LIBÉRATION DES OTAGES, PRÉVIENT ISRAËL

Israël ne mettra pas fin à sa guerre à Gaza tant que le Hamas n'aura pas libéré les otages, a déclaré lundi à Washington son ministre de la Défense, après que le Conseil de sécurité de l'ONU a voté pour un "cessez-le-feu immédiat".


"Nous n'avons pas le droit moral d'arrêter la guerre tant qu'il y a des otages à Gaza", a déclaré Yoav Gallant avant une rencontre avec le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, et le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken. 

RÉACTION DU HAMAS

Le mouvement islamiste palestinien "salue l'appel du Conseil de sécurité des Nations unies à un cessez-le-feu immédiat", après l'adoption de sa première résolution ce lundi. Le Hamas a également indiqué sa volonté "d'un processus d'échange de prisonniers immédiatement".

ÉTATS-UNIS/ISRAËL

Les États-Unis sont "très déçus" de la décision du Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou d'annuler la visite attendue à Washington d'une délégation de haut rang, a dit un porte-parole de la Maison Blanche lundi.


La discussion avec les émissaires israéliens devait porter sur le projet d'offensive contre Rafah, au sud de la bande de Gaza.

"IL ÉTAIT TEMPS"

"Plus de cinq mois après le début de la crise à Gaza, provoquée par l'attaque terroriste du Hamas, il était temps que le Conseil de sécurité puisse enfin agir", a déclaré Nicolas Rivière, ambassadeur de la France et représentant permanent auprès des Nations unies. 


"Le silence du Conseil de sécurité sur Gaza devenait assourdissant", a-t-il ajouté. 

AGACEMENT DE NÉTANYAHOU FACE AUX ÉTATS-UNIS

Le gouvernement israélien a estimé lundi que l'abstention américaine à la résolution de l'ONU en faveur d'un cessez-le-feu "nuit" à ses efforts de guerre et à la libération des otages à Gaza, le Premier ministre israélien décidant dans la foulée de ne pas envoyer la délégation israélienne attendue à Washington.


"Ce retrait nuit à la fois aux efforts de guerre et aux efforts visant à libérer les otages, parce qu'il donne l'espoir au Hamas que la pression internationale leur permettra d'obtenir un cessez-le-feu sans libération de nos otages", écrit dans un communiqué le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

ABSTENTION DES ÉTATS-UNIS

L'abstention lundi des États-Unis, principal allié d'Israël, lors du vote d'une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies pour un "cessez-le-feu immédiat" à Gaza "ne représente pas un changement de cap", a assuré un porte-parole de la Maison Blanche.


John Kirby a ajouté que Washington, qui jusque-là avait bloqué plusieurs projets de résolution de ce type, n'avait pas pour autant voté en faveur du texte, car il y manquait des éléments "essentiels" comme une condamnation du Hamas.

UN CESSEZ-LE-FEU PERMANENT DEMANDÉ

Le cessez-le-feu immédiat pour le ramadan réclamé lundi par le Conseil de sécurité de l'ONU devra être suivi par un "cessez-le-feu permanent", a plaidé l'ambassadeur français à l'ONU Nicolas de Rivière, félicitant le Conseil d'être sorti de son silence "assourdissant".


Le Conseil "va devoir après le ramadan qui se termine dans deux semaines établir un cessez-le-feu permanent, il lui faudra œuvrer au relèvement et à la stabilisation de Gaza, enfin et surtout le Conseil aura à remettre un processus politique sur les rails visant à l'établissement de la solution des deux États, la seule à même de garantir la paix", a-t-il ajouté, précisant que la France prépare une résolution du Conseil à cet égard.

CESSEZ-LE-FEU

Un cessez-le-feu peut commencer "immédiatement" dès la libération d'un premier otage, déclare l'ambassadrice américaine.

"UN ÉCHEC SERAIT IMPARDONNABLE"

"Cette résolution doit être mise en œuvre", a écrit Antonio Guterres, secrétaire général des Nations unies, dans un message posté sur X ce lundi après-midi. "Un échec serait impardonnable", a-t-il ajouté.

Urgent

ONU

Après plus de cinq mois de guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté lundi sa première résolution exigeant un "cessez-le-feu immédiat" à Gaza, un appel bloqué plusieurs fois par les Etats-Unis qui se sont cette fois abstenus. La résolution adoptée par 14 voix pour, et une abstention, "exige un cessez-le-feu immédiat pour le mois du ramadan", devant "mener à un cessez-le-feu durable" et "exige la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

ENTRETIEN MACRON-NÉTANYAHOU

Le président de la République Emmanuel Macron s'est entretenu ce dimanche avec le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, indique l'Élysée. Selon la même source, le chef de l'État a "réitéré son appel à un cessez-le-feu immédiat et durable à Gaza et exprimé sa plus vive inquiétude face aux opérations menées depuis lundi par l'armée israélienne dans le complexe hospitalier d'Al-Shifa".


Emmanuel Macron "a marqué à nouveau sa ferme opposition à une offensive israélienne sur Rafah", affirme l'Élysée, et "a rappelé que le transfert forcé de populations constituait un crime de guerre au sens du droit international et que l'avenir de Gaza ne pouvait se jouer que dans le cadre d'un futur État palestinien et sous la responsabilité de l'Autorité palestinienne". En outre, le président de la République "a fermement condamné les récentes annonces israéliennes en matière de colonisation, contraires au droit international", et indiqué que la France envisageait de nouvelles mesures.

GAZA MENACÉE DE FAMINE

Le patron de l'Onu Antonio Guterres appelle au Caire "Israël à lever les derniers obstacles à l'aide" pour la bande de Gaza, menacée de famine, exhortant une nouvelle fois Israël et le Hamas à un "cessez-le-feu immédiat", après près de six mois de guerre.

LES CHEFS DE LA CIA ET DU MOSSAD ONT QUITTÉ DOHA

Le patron de la CIA, Bill Burns, et celui du Mossad, David Barnea, ont quitté Doha samedi en fin de journée "pour informer leurs équipes respectives dans leur pays de ce cycle" de négociations, affirme à l'AFP une source au fait des discussions. Ces pourparlers se sont "concentrés sur les détails et un ratio pour l'échange d'otages et de prisonniers", a-t-elle ajouté.

NOUVEAU BILAN DU HAMAS

Le ministère de la Santé du Hamas annonce un nouveau bilan de 32.226 personnes tuées dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre.


En 24 heures, 84 morts supplémentaires ont été recensés, selon un communiqué du ministère, qui fait état de 74.518 blessés en plus de cinq mois de guerre.

L'ONU APPELLE À METTRE AU FIN AU "CAUCHEMAR"

Le chef de l'ONU Antonio Guterres s'est rendu samedi aux portes du territoire palestinien de Gaza dévasté par la guerre et au bord de la famine, où il a appelé à un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas pour mettre fin au "cauchemar", en appelant le Hamas à relâcher immédiatement tous les otages enlevés le 7 octobre. 

LE VOTE REPORTÉ À LUNDI

Après le veto d'une résolution américaine mentionnant un cessez-le-feu à Gaza, le vote d'une résolution alternative, initialement programmé ce samedi au Conseil de sécurité de l'ONU, a été reporté à lundi, selon des sources diplomatiques.


Ce report a été décidé pour permettre de nouvelles discussions sur un projet de résolution préparé par plusieurs membres non permanents du Conseil, dont la dernière version vue par l'AFP "exige un cessez-le-feu humanitaire immédiat", ont précisé ces sources.

LE VOTE SE TIENDRA SAMEDI

Après le veto d'une résolution américaine mentionnant un cessez-le-feu à Gaza, le Conseil de sécurité de l'ONU se prononcera samedi sur un projet de texte appelant clairement à ce cessez-le-feu immédiat, a-t-on appris vendredi de sources diplomatiques.


Le vote sur ce texte préparé par plusieurs membres non permanents du Conseil aura lieu à 10H (14H00 GMT), ont précisé ces sources à l'AFP.

L'ALERTE DE BLINKEN

Une opération militaire d'envergure contre Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, "risque d'isoler Israël davantage", a mis en garde vendredi le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, à l'issue d'une visite en Israël et d'une discussion "franche" avec le Premier ministre Benyamin Nétanyahou.


"Nous partageons l'objectif d'Israël consistant à vaincre le Hamas [...] et nous partageons le but d'assurer la sécurité d'Israël à long terme, [mais] une opération militaire majeure au sol sur Rafah, ce n'est pas le bon moyen d'y arriver : ça risque de tuer davantage de civils [...], d'isoler Israël davantage au niveau mondial et de mettre en danger sa sécurité à long terme", a dit M. Blinken avant de décoller de l'aéroport Ben-Gourion.

LA RÉPONSE CINGLANTE DE NÉTANYAHOU À BLINKEN

Benyamin Nétanyahou a apporté une réponse cinglante à la position américaine, qui défend désormais un cessez-le-feu immédiat à Gaza. "Il n'y a aucun moyen de vaincre le Hamas sans une offensive à Rafah", a estimé le Premier ministre israélien, qui sortait d'un tête-à-tête avec le secrétaire d'État américain Antony Blinken. "Je lui ai dit que j'espérais que nous y parviendrions avec le soutien des États-Unis, mais que s'il le fallait, nous le ferions seuls."

Cessez-le-feu : la réponse cinglante de Netanyahou à BlinkenSource : TF1 Info

RÉACTION DE LA FRANCE AUX VETOS RUSSE ET CHINOIS

"Il faut maintenant que le Conseil de sécurité prenne ses responsabilités sur un cessez-le-feu immédiat et un accès humanitaire", a déclaré Emmanuel Macron depuis Bruxelles.


"Après le veto de la Russie et de la Chine il y a quelques minutes, nous allons reprendre sur la base du projet de résolution français au Conseil de sécurité, et travailler avec nos partenaires américains, européens, arabes en ce sens pour trouver un accord", a ajouté le chef de l'Etat.


"Il y a eu pendant longtemps une réticence américaine" sur le cessez-le-feu, a également relevé Emmanuel Macron. "Elle est maintenant levée, c'est une bonne chose", a-t-il conclu, souhaitant multiplier les efforts "avec les diplomaties régionales" pour "convaincre la Chine et la Russie de ne pas mettre un veto". 

SAISIE DE TERRES EN CISJORDANIE OCCUPÉE

Le gouvernement israélien a annoncé vendredi la saisie de 800 hectares de terres dans la vallée du Jourdain, en Cisjordanie occupée, le jour même d'une visite du secrétaire d'État américain, Antony Blinken, en Israël.


Selon l'organisation israélienne anti-colonisation La Paix maintenant, il s'agit de la plus importante saisie de terres en territoire palestinien depuis les accords de paix d'Oslo (1993).


La colonisation israélienne en Cisjordanie (y compris Jérusalem-Est, annexée) est illégale au regard du droit international, rappelle régulièrement l'ONU, qui dénonce toute l'entreprise de colonisation juive dans les territoires palestiniens occupés comme un des principaux obstacles à l'établissement d'une paix définitive entre Israël et les Palestiniens.

VETOS RUSSES ET CHINOIS

La Russie et la Chine ont mis leur véto vendredi à une résolution américaine à l'ONU soulignant la "nécessité" d'un cessez-le-feu "immédiat" à Gaza, l'ambassadeur russe dénonçant un texte "hypocrite" qui n'appelle pas directement à faire taire les armes.


Le projet de résolution américaine qui insiste sur la "nécessité d'un cessez-le-feu immédiat et durable" en lien avec la libération des otages, a recueilli 11 voix en faveur, trois voix contre (Russie, Chine et Algérie) et une abstention (Guyana).

RENCONTRE BLINKEN-NÉTANYAHOU

Le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, devait presser le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, d'agir pour faire entrer davantage d'aide humanitaire dans la bande de Gaza dévastée, lors d'entretiens qui s'annonçaient tendus vendredi à Tel-Aviv.


Arrivé dans la matinée à Tel-Aviv en provenance du Caire, il a rencontré M. Netanyahou pendant une quarantaine de minutes, au Kirya, le siège du ministère de la Défense. Il devait ensuite participer à une réunion du cabinet de guerre.


Il devait insister sur l'urgence d'accroître l'aide humanitaire dans le territoire palestinien et sommer Israël de ne pas lancer d'offensive terrestre majeure à Rafah, la grande ville du sud de Gaza où sont massés selon l'ONU quelque 1,5 million de personnes, en grande majorité déplacées par la guerre déclenchée par l'attaque d'une ampleur sans précédent du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre.

"LA FIN IMMÉDIATE DES COMBATS"

Les ministres britanniques et australiens des Affaires étrangères et de la Défense ont appelé vendredi à la "fin immédiate des combats" dans la bande de Gaza, à l'issue d'une réunion à Adélaïde, dans le sud de l'Australie.


Dans une déclaration commune, les ministres ont souligné "la nécessité" de mettre immédiatement fin aux combats dans la bande de Gaza "pour permettre l'acheminement de l'aide (humanitaire) et la libération des otages". 


Le Royaume-Uni est membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, qui doit se prononcer vendredi sur une résolution des États-Unis mentionnant un "cessez-le-feu immédiat".

BLINKEN EST ARRIVÉ EN ISRAËL

Le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, est arrivé vendredi en Israël où il devrait insister sur l'urgence d'accroître l'aide humanitaire à Gaza au moment où le Conseil de sécurité de l'ONU doit se prononcer sur une résolution pour un "cessez-le-feu immédiat" dans le territoire palestinien.


Après cinq mois et demi de guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas dans la bande de Gaza assiégée, au bord de la famine, Washington cherche aussi à convaincre son allié d'éviter une offensive terrestre sur la ville surpeuplée de Rafah, redoutant de lourdes pertes civiles.

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BIENVENUE

Bonjour et bienvenue dans ce direct consacré à la guerre entre Israël et le Hamas. Un conflit qui dure depuis maintenant 167 jours, après les attaques sanglantes du 7 octobre 2023 perpétrés par le mouvement islamiste palestinien. 

Changement de ton pour les États-Unis. Alors que le secrétaire d'État américain Antony Blinken se rend ce vendredi en Israël dans l'espoir d'arracher un accord de trêve à Gaza, le Conseil de sécurité de l'ONU doit se prononcer sur une résolution des États-Unis sur un "cessez-le-feu immédiat" dans le territoire ravagé par la guerre

Le texte souligne "la nécessité d’un cessez-le-feu immédiat et durable pour protéger les civils de tous côtés, permettre la fourniture de l’aide humanitaire essentielle" et "soutient sans équivoque les efforts diplomatiques internationaux pour parvenir à un tel cessez-le-feu en lien avec la libération des otages encore détenus". Un vote à l'issue néanmoins incertaine alors que la Russie regrette que le texte n'utilise pas les termes "appelle" ou encore "demande" de cessez-le-feu.

Le Royaume-Uni, membre permanent du Conseil de sécurité, et l'Australie, ont quant à eux appelé ce vendredi à une "fin immédiate des combats" dans la bande de Gaza, pour y permettre "l'acheminement de l'aide et la libération des otages". 

Les États-Unis jusqu'ici opposés à l'utilisation du terme "cessez-le-feu"

Les États-Unis, alliés historiques d'Israël, ont déjà mis leur veto à plusieurs résolutions du Conseil de sécurité appelant à un cessez-le-feu, estimant que cela aurait bénéficié au Hamas. Mais face au lourd bilan humain et à la menace de famine, Washington redouble à présent d'efforts pour parvenir à une trêve et éviter une offensive terrestre sur Rafah

Depuis leur véto fin février à un projet de résolution algérien réclamant un "cessez-le-feu humanitaire immédiat", les Américains négociaient un texte alternatif focalisé sur le soutien aux efforts diplomatiques pour aboutir à une trêve de six semaines en échange de la libération des otages israéliens retenus à Gaza. Un texte modifié plusieurs fois qui, selon plusieurs sources diplomatiques, avait peu de chances de recueillir l'approbation du Conseil. 

En parallèle, des négociations autour d'une trêve

Les affrontements se poursuivent dans la bande de Gaza, notamment à l'intérieur et autour de l'hôpital al-Chifa, le plus important du territoire, où les forces israéliennes ont affirmé avoir tué plus de 140 combattants palestiniens et en avoir arrêté plus de 350 autres depuis le début de la semaine.

Le chef des services de renseignement israéliens est par ailleurs attendu ce vendredi à Doha, au Qatar, pour y rencontrer le chef de l'agence de renseignement américaine, dans le cadre des négociations autour d'une trêve dans la bande de Gaza, a annoncé jeudi le bureau du Premier ministre israélien. Il s'entretiendra également avec d'autres médiateurs, à savoir le Premier ministre qatarien et le chef des services du renseignement égyptiens. 


La rédaction de TF1info

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