Faux site de l'armée incitant à s'engager en Ukraine : "des fake news pour surfer sur les peurs"

par La rédaction de TF1info | Reportage : Florian Litzler, Florian Le Goic, Thomas Leroy
Publié le 29 mars 2024 à 16h11

Source : JT 13h Semaine

Un faux site internet usurpe l'identité de l'armée française pour demander aux Français de s'engager en Ukraine.
Des fausses annonces similaires ont été relayées sur France Travail (anciennement Pôle emploi).
Qui se cache derrière cette campagne de manipulation ? On fait le point.

Ils ont réalisé une fausse publicité de recrutement, jamais diffusée à la télé et commentée avec un sacré accent. Le faux spot renvoie à la fin vers un site "Sengager-Ukraine.fr", qui est un faux. Sa page d'accueil, copiée sur le vrai site de recrutement de l'armée française, reprend le même bandeau et la légende en gros caractère. Le site propose de s'inscrire pour aller combattre en Ukraine alors que la France n'y a pas déployé de soldats.

Le site a rapidement été fermé

Le site est truffé d'erreurs. Une page assure que les immigrés sont prioritaires, alors que la nationalité française est obligatoire pour s'engager dans l'armée. La page précise aussi qu'il faut être âgé de 18 à 48 ans. Or, l'âge limite pour s'engager est de 30 ans. Le site a rapidement été dénoncé par le ministère des Armées jeudi, puis fermé dans la journée.

Sur Internet, des fausses annonces de recrutement sont aussi apparues. Elles renvoyaient vers le faux site. "Depuis mi-mars, au moment où Emmanuel Macron n'a pas exclu d'envoyer des troupes au sol en Ukraine, on a plusieurs comptes qui diffusent des fake news pour surfer sur les peurs, pour faire croire aux gens qu'on est presque déjà en guerre. Cette fausse campagne de recrutement, elle s'inscrit dans cette campagne de déstabilisation", explique Samira El Gadir, cheffe du service des Vérificateurs à TF1/LCI.

Qui dirige cette opération de déstabilisation ? Le gouvernement ne répond pas officiellement, mais en interne, on assure qu'elle porte la marque d'un dispositif russe ou pro-russe. Tout converge, le narratif, la méthode, il y a une manœuvre", a déclaré un haut responsable à l'Agence France-Presse.


La rédaction de TF1info | Reportage : Florian Litzler, Florian Le Goic, Thomas Leroy

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