Le sucre serait également mauvais pour la santé mentale

Publié le 17 février 2016 à 13h23
Le sucre serait également mauvais pour la santé mentale

ALIMENTATION – Pour une partie de la communauté scientifique le sucre est notre nouvel ennemi public numéro 1. Suspecté de favoriser des addictions à des produits de pauvre qualité nutritionnelle, il semblerait qu'il soit également mauvais pour notre santé mentale. Explications.

Le sucre a longtemps été vu comme un aliment réconfortant qui pouvait nous remonter le moral après une contrariété. Mais de plus en plus de voix s'élèvent pour dénoncer sa nocivité. D'autant plus que le sucre est partout.

Il y a quelques mois, le magazine d'information Cash Investigation s'était attaqué à l'industrie du sucre et à ses dérives. La France est le premier producteur de sucre en Europe et les Français en sont de très gros consommateurs. On en mangerait 34 kilos par an, soit deux fois plus qu’il y a quinze ans. Or, nous vous parlons depuis longtemps des bénéfices d'une consommation de sucre modérée : baisse de la tension, perte de poids, fin des fringales, baisse du cholestérol. Bref, l'abus de sucre est mauvais pour notre organisme.

Sucre et stress intense : les dommages sur l'hippocampe sont les mêmes

Et à l'heure où notre consommation continue de grimper en flèche, la faute bien souvent à une alimentation industrielle trop sucrée, il semblerait que le sucre soit aussi mauvais pour notre santé mentale. C'est ainsi que des chercheurs australiens ont mené sur des rats de laboratoires une expérience très déroutante, relatée sur le site de nos confrères de The Conversation . Ils ont créé autour de ces animaux un climat de stress intense fortement traumatique en les sevrant et en les séparant brutalement de leurs mères à un très jeune âge. L'idée était de stimuler chez eux la production de cortisol , une hormone que l'on retrouve en grande quantité chez des enfants exposés à des situations de crises extrêmes telle que des deuils, des abus physiques ou mentaux, des traumatismes sévères, etc.

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Ces rats ont été divisés en quatre groupes : des rats non soumis au sevrage, des rats non soumis au sevrage mais a qui on avait fait boire une solution sucrée, des rats sevrés brutalement et des rats sevrés brutalement qui avaient consommé du sucre. Et là, surprise ! Les rats non sevrés qui avaient bu du sucre de façon chronique étaient dans le même état psychologique que les animaux sevrés qui n'avaient pas fait cette consommation. Leur hippocampe, cette zone du cerveau qui régit nos émotions présentaient des similitudes singulières.

Attention à la consommation des plus jeunes

On sait aujourd'hui que les personnes soumises à des traumatismes expérimentent des dérèglements de l'hippocampe. On sait aussi que les populations qui ont une alimentation riche en graisses et surtout en sucre, typique de la nourriture industrielle occidentale, présentent en général un hippocampe plus petit.

La conclusion est simple, donc. Dans le doute, surveillez la consommation du sucre chez les petits, les dommages pouvant être problématiques sur le long terme. Ainsi, pour vos enfants, bannissez les céréales archi sucrées du petit-déjeuner  et remplacez-les par un bol de lait, et une tartine à la confiture. Au goûter, là encore, une sucrerie pourquoi pas, mais une seule. Et enfin, réservez les boissons sucrées (sodas, jus de fruit) pour des occasions spéciales. La meilleure des boissons restant l'eau, en toutes circonstances. 

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La rédaction de TF1info

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