Comment choisir des chocolats respectueux de l’environnement pour Pâques ?

Publié le 29 mars 2024 à 15h11

Source : JT 13h Semaine

Œufs, lapins, pâte à tartiner, tablettes… Industriels ou artisanaux, nous consommons de grandes quantités de chocolat.
Problème, nous importons toutes nos fèves de cacao de pays tropicaux et difficile pour le consommateur d’obtenir des informations sur la présence de produits chimiques.
Des labels et organismes peuvent vous aider à faire le tri.

7,3 kilogrammes par an. Il s’agit de la quantité moyenne de chocolat dévorée par chaque Français. Les fêtes de Noël et de Pâques catalysent notre gourmandise. Confiserie, pâtisserie, friture, boissons chaudes, le chocolat se consomme sous de multiples formes.

Résultat, dans les rayons, les marques se multiplient. Les certifications et arguments marketing l’emportent. Difficile de s’y retrouver. Pire, face à la demande croissante de chocolat, la chaîne d’approvisionnement en cacao fait intervenir de multiples intermédiaires : le producteur de cacao, le récoltant de fèves, la personne qui les fait sécher, le transporteur, la personne qui le réduit en poudre ou en beurre et le chocolatier qui le transforme.

Ces étapes entravent toute authentification biologique ou respectueuse de l’environnement. Plusieurs indices peuvent néanmoins vous aider. En premier lieu, vérifiez la traçabilité du chocolat (inscrite sur l’emballage) et favorisez les friandises transformées en France. Privilégiez également des conditionnements durables : naturels, recyclables (carton, aluminium…) ou le vrac.

Plusieurs labels certifiants

Plusieurs labels garantissent une production de cacao sans intrant chimique de synthèse.

Le logo européen pour les produits biologiques : l’eurofeuille ou le logo AB indique qu’aucun fertilisant, pesticide, engrais ou désherbant n’a été utilisé pour favoriser la plantation des cacaoyers. "Au moins 95 % des autres ingrédients de la tablette sont aussi issus de l’agriculture biologique, le mode de culture du cacao est favorable à la diversité et au développement de la faune et de la flore et il préserve la qualité du sol et de l’eau », précise le cahier des charges du label.

Le Planet Score : il sensibilise les consommateurs aux conséquences écologiques de leurs choix alimentaires et vise à les aider à prendre des décisions plus durables. Il évalue en détail les critères de santé, de respect environnemental, de bien-être animal ou encore de bilan carbone de l’ensemble du cycle de vie d’un produit, de la production à l’emballage, en passant par le transport, l’énergie et la recyclabilité. L’étiquette se matérialise sous forme de lettre : A meilleure note à E pire note. Problème, les marques restent volontaires pour afficher ce critère environnemental.

L’UTZ Rainforest Alliance : destiné au café, au thé ou au cacao, il ambitionne de renforcer la protection de l’environnement et de l’éthique.

D’autres labels certifient le caractère responsable des chocolats. Les labels Fairtrade/Max Havelaar, Producteurs paysans, World Fair Trade Organization ou encore Bio Partenaire garantissent par exemple de meilleurs salaires aux producteurs, interdisent le travail des enfants et certifient la traçabilité des produits.

Méfiez-vous des labels créés par les entreprises. Le Cocoa Plan de Nestlé ou le Cocoa Life de Mondelez promettent une amélioration des conditions de vie des producteurs de cacao, sans prendre d’engagements précis. Aucun organisme indépendant ne les contrôle.

Encore des zones ombres

Deux principales zones d’ombre subsistent. L’origine du produit, indiquée à l’avant des tablettes de chocolat par exemple, ne fait référence qu’à la pâte de cacao. Impossible de s’informer sur la provenance du beurre de cacao, non négligeable dans certains chocolats. Aucun label ne vérifie que les plantations évitent de détruire les forêts. En Côte d’Ivoire, les chercheurs soupçonnent le cacao d’avoir détruit 80 % des forêts en 60 ans.


Geoffrey LOPES

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